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Le blog de Renaud BELLIERE
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11 avril 2012

Culture et langue

Apprendre la culture et la langue de ses parents ou grands-parents.
Voici ce qui est proposé, sous couvert de l'Education nationale depuis quelques années, à des enfants de racine maghrébine ou turque.
Les enseignants doivent informer les familles de cette mesure.
Les chargés de cours sont mis à disposition par les pays concernés, et les cours ont lieu dans les écoles.
Je suis assez partagé sur cette mesure pour deux raisons essentielles.

La première est que les cours se déroulent dans des écoles publiques, à priori sans convention entre l'état et les communes (sauf à ce que le maire ne nous en ait pas informé, et à condition qu'il en ait été prévenu par l'Education nationale), alors que ce sont les communes qui payent les écoles et leur entretien pour assurer une éducation républicaine, c'est-à-dire ouverte à tous et de façon à assurer à chacun une égalité de chance (vous comprendrez que j'utilise le masculin de façon générique).  

La seconde est que cet enseignement est limité à deux cultures (le mot civilisation est devenu politiquement incorrect), alors que bien d'autres sont représentées en France (l'Asie, l'Afrique sub-saharienne, les DOM-TOM ou même l'Europe ...).
Ce type d'initiative limitée à deux cultures est de nature à faire soupçonner un prosélytisme communautariste.
Bref, d'aller à l'encontre de ce qui a vraisemblablement dicté cette mesure.

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Commentaires
S
Vous êtes quelqu'un de bon sens et je partage tout à fait votre opinion. Ce qui crée le fossé, c'est de souligner sans arrêt les différences, de contrarier le naturel, d'empêcher qu'il fasse sa place tout seul simplement, comme il sait bien le faire.<br /> <br /> Je fréquente des membres de la communauté des sourds qui m'ont expliqué que la surdité ne prend pour eux l'appellation de "handicap" qu'uniquement à partir du jour ou la communauté des entendants choisit de désigner "ainsi" ce soit-disant particularisme qui n'en est en fait un qu'aux yeux de ceux qui prennent leurs oreilles pour leur cerveau... Quid du choix, de la démarche personnelle de se rapprocher de ses racines dans tout ceci? Faut-il penser que les gens ne peuvent pas être par eux-même et exister sans être assistés parce qu'ils n'en seraient pas capable, pas en capacité de le faire? Je n'y crois absolument pas.
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