Brassens
J'aime beaucoup écouter Brassens ou Brel.
Mais peu à peu, je ne prêtais plus grande attention aux paroles.
Hier, j'entendais "Hécatombe" de Brassens (au marché de Brive la Gaillarde).
Je n'avais plus souvenir de la dureté des propos à l'encontre des argousins (pour les plus jeunes de mes lecteurs : gardien de bagne puis par extension gendarme).
Je dois bien vieillir car je regrette cette façon de brocarder les choses avec une belle élégance de mots et beaucoup d'érudition.
Ca donne l'impression d'être intelligent, comme lorsqu'on écoute la conférence d'un grand savant qui sait nous faire comprendre des choses très compliquées.
Aujourd'hui, on peut retrouver la même violence verbale dans le rap, mais avec quelle vulgarité et pauvreté de langage.
Evidemment, le fait de passer à la télé ou à la radio fait d'un vague comédien, d'un vague peintre ou d'un vague compositeur un artiste, mais sommes-nous devenus si incultes et si nuls que nous nous esbaudissions devant tant de médiocrité linguistique ou culturelle ?
Les politiques, souvent cultivés, l'ont bien compris en abêtissant peu à peu leurs propos et leurs argumentaires.