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Le blog de Renaud BELLIERE
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7 août 2012

Bonne lecture

J'avais commencé il y a quelques mois, puis arrêté je ne me souviens plus pourquoi la lecture du Dictionnaire amoureux de Alexandre Dumas par Alain Decaux (chez Plon).
C'est évidemment passionnant comme toujours avec Alain Decaux, mais c'est aussi extraordinaire pour un cotterézien d'y retrouver pratiquement à chaque chapitre l'évocation de Villers-Cotterêts et de souvenirs touchants. 
Claude Schopp est également cité à plusieurs reprises, et c'est grande justice faite au plus grand spécialiste d'Alexandre Dumas.
Cela me rappelle également de très beaux souvenirs. Mes rencontres et dîners avec Messieurs Decaux et Schopp ont été des grands cadeaux dans ma vie de maire.

Pour vous inciter à lire ce livre, je vous livre un court extrait.
Alexandre Dumas, arrivé à Paris en 1823, alors qu'il va vers ses 20 ans cherche en vain une aide auprès des anciennes connaissances de son père afin de trouver un travail pour vivre, lui et sa mère.
Peu réponde à ses demandes, mais enfin quelqu'un accepte de le recevoir : le général Foy, député de l'Aisne depuis 4 ans.

Cédons la plume à  Alain Decaux :

" C'est vous qui êtes Monsieur Alexandre Dumas ?
- Oui, général.
- Seriez-vous le fils du général Dumas qui commandait l'armée des Alpes ?
- Oui, général.
- On m'a dit que Bonaparte avait été bien injuste pour lui, et que cette injustice s'était étendue à sa veuve ?
- Il nous a laissés dans la misère.
- Puis-je vous être bon à quelque chose ?
- Je vous avoue, général, que vous êtes à peu près mon seul espoir.
- Comment cela ? "
Alexandre lui tend une lettre. Qu'elle ait été écrite par un M. Danré, Cotterézien, frappe visiblement le général.
" Ah ! ce cher Danré ! ... Vous le connaissez ?
- C'était un ami intime de mon père.
- Il vous recommande à moi avec insistance ; il vous aime donc bien ?
- Mais à peu près comme il aimerait son fils, général.
- Il faut d'abord que je sache à quoi vous êtes bon.
- Oh ! pas à grand chose !
-  Bah! vous savez bien un peu de mathématiques ?
- Non, général.
- Vous avez, au moins, quelques notions d'algèbre, de géométrie, de physique ?
...
- Non, général, je ne sais rien de tout cela.
- Vous avez fait votre droit ?
- Non, général.
- Vous savez le latin, le grec ?
- Le latin, un peu, le grec pas du tout.
- Parlez-vous quelque langue vivante ?
- L'italien.
- Vous entendez-vous en comptabilité ?
- Pas le moins du monde ... Oh ! général, mon éducation est complètement manquée et, chose honteuse ! c'est aujourd'hui, c'est de ce moment que je m'en aperçois. Oh ! mais je la referai, je vous donne ma parole et, un jour, un jour, je répondrai : "oui" à toutes les questions auxquelles je viens de répondre : "non".
- Mais en attendant, mon ami, avez-vous de quoi vivre ?
- Rien ! rien ! rien, général. "

Heureusement, le général lui demandera son adresse, et découvrant alors son écriture, s'exclamera :

" Nous sommes sauvés !
- Pourquoi cela ?
- Vous avez une belle écriture. "

Et Dumas entra au secrétariat du duc d'Orléans.

Lorsque je rencontrais le ministre Aillagon, je lui rappelai que de son bureau, il pouvait apercevoir la fenêtre derrière laquelle Alexandre Dumas travaillait à ses débuts.
Je fis de même avec le ministre Donnedieu de Vabres.

Cela a aidé pour la statue, puis pour le château à n'en pas douter, même si aujourd'hui notre nouveau maire a toujours refusé que je partage avec lui mon travail sur ce sujet, préférant tout reprendre à zéro. Du coup, l'étude pour une réutilisation du château, financée par l'Etat est tombée à l'eau.

Decaux

Alain Decaux le 11 décembre 2005,  jour de l'inauguration de la statue d'Alexandre Dumas à Villers-Cotterêts

On y voit entre autres MM Pelletier, Donnedieu de Vabres, Baur, Jourdain ...

 

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