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Le blog de Renaud BELLIERE
Le blog de Renaud BELLIERE
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20 décembre 2012

A quoi sert un élu ?

Un élu, comme le fait notre maire en matière de commerce et de développement économique, peut dire qu'il a "une vision claire de ce que nous pourrions améliorer" (cf le dernier Villers des Infos).
Et proposer une solution géniale à cette vision claire : "garder l'espoir de voir une nouvelle association de commerçants se former" (re-cf le dernier Villers des Infos).
Bravo, quel volontarisme !
Voyons : aménager le parking de l'avenue E. d'Hauterive et  refaire la rue du Gal Leclerc.
Pour le parking de l'avenue E. d'Hauterive, il suffit de reprendre l'étude que nous avions préparée et qui se serait concrétisée si nous avions été élus.
Cinq de retard, ça se rattrape ...
Et évidemment, travailler avec la Chambre de commerce. J'espère seulement que ce travail ne s'était pas arrêté car il aurait dû être permanent. Nous avions des rendez-vous fréquent tout au long de notre mandat qui avait permis de concrétiser la réfection du centre ville, l'implantation du Leader Price à Pisseleux ...

En clair, notre maire compte sur les autres : commerçants et Chambre de commerce, à vous d'agir !

Voici maintenant comment un élu encore plus "débrouillard" et plus soucieux de faire avancer les choses peut provoquer les choses.
Je redonne la parole à mon ami Pompey, comme il y a 2 jours ( rubrique : Amusant mais vrai) :


Le héros de cette histoire est décédé depuis plus de 30 années , je pense donc pouvoir citer son nom.

Mon vieil ami Gabriel Lapeyrusse était un modeste paysan spécialisé dans la culture maraîchère.

Tous les samedis il tenait son petit stand au marché fermier, vendant ses "radis roses à bout blanc " (je cite cette appellation entre parenthèses car c'est ainsi, du moins en Gascogne, que l'on désigne les hommes politiques mi gauche –mi centre du parti "radical ")

Ancien résistant, l'avènement du Général De GAULLE au pouvoir l'avait successivement propulsé maire, conseiller général et enfin député ... ce qu'il méritait bien car il était un personnage hors du commun d'une très grande bonté et d'un tranquille bon sens qui faisait de lui un homme politique fort différent des autres .

Elu député, il me dit : - " Je ne me fais aucune illusion ! : J'ai été élu par erreur avec la marée gaulliste, mais serai battu au prochain tour ! ... Alors, je vais payer double ma cotisation retraite "  (Il faut ici savoir qu'un député n'a droit à sa retraite que s'il a fait deux législatures, mais il peut y prétendre s'il paie double lors de la première : Il paraît que tous font ainsi par peur du lendemain)

Son grand projet, couronnement de sa carrière était le futur lycée dont le financement était assez improbable.

Or il voulait absolument sortir son projet de lycée et je lui dis , en plaisantant : "Il n'y a qu'une solution, un peu hasardeuse : Vous déclarez le vieux lycée dangereux, prenez un arrêté de péril et, avec ça, vous obtenez priorité au ministère !"

Je ne pensais pas qu'il me prit si vite au mot.

Mais le voilà qui appelle un ami forestier (les Landes sont tout près), lui emprunte quelques solides troncs de pin et les fait mettre en plein milieu des classes , étayant un plancher supposé dangereux, montant toute une "mise en scène" plus vraie que toute réalité.

Et le voilà qui convoque la presse, laquelle emboîte le pas en parlant du possible effondrement de l’ensemble avec force détails inventés pour la cause.

Articles de journaux et photos sous le bras, il est parti ainsi à Paris sans avoir aucun rendez-vous et, stupéfaction ! ... il en est revenu avec son financement ! 

Là aussi, tout était totalement bidon de A à Z comme pour Mx et sa conversation au téléphone !
Quelle était la clé de ce mystère d'audience sans rendez-vous ?

Simplement une vieille sacoche garnie de foie gras, magrets fumés saucisses de canard, jambon et autres spécialités dont quelques fioles d'armagnac, cadeaux distribués un peu au hasard, mais toujours avec quelques mots gentils avec son bon accent gascon, accolade et fraternelle tape sur l'épaule, aux gardiens et appariteurs.

C'est ainsi qu'il réussissait presque toujours à voir les ministres de son choix quand il voulait ! 

Je l'ai accompagné une fois dans ses expéditions ministérielles pour développer les arguments plus techniques dont il aurait pu avoir besoin et j'ai donc saucissonné avec lui au bistrot du coin.

Car il ne voulait pas du restaurant de l'Assemblée, jugé trop chic, ni d'ailleurs de la chambre à laquelle il avait droit.
Il logeait dans un petit hôtel une étoile où il avait ses habitudes (payant "en espèces" avec sa propre production de conserves)
Il déclarait d'ailleurs ne pas pouvoir s'asseoir au restaurant de l'assemblée, les sièges étant trop étroits pour son postérieur : ce qui était vrai !

Bon vivant et très simple, pas intellectuel pour deux sous, Gabriel Lapeyrusse, revanche ironique du destin,a, pour la postérité, l'avantage d'avoir son nom donné à la placette d'Agen qui sert de parvis à la bibliothèque du centre culturel.

J'espère qu'un édile, soucieux de donner à ce lieu le nom d'une célébrité littéraire, ne va pas la débaptiser un jour.
Et pour finir, ce que m'as envoyé un ami : 

fin_du_monde

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Commentaires
M
Monsieur Bellière ne peut ignorer l'honneur que représente d'être en amitié avec WeiWei.
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D
On se demande sur quelle planète vit Weil Weil ! C est sûrement le meilleur pote de M. De nemours
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B
Pour aller dans le sens de Némésis, à la période où j'ai démissionné de mon boulot de concierge à cause d'un employeur peu scrupuleux du respect du droit du travail et franchement fier de l'être, j'avais un ami qui me trouvait trop prolixe sur le sujet et trop à m'emporter dès que j'en parlais. Il m'a carrément dit à un moment que je le saoulais à parler tout le temps de ce problème, qu'il fallait que je me regarde un peu, que je ressemblais plus à rien, que j'avais une sale tête. Selon lui, j'avais un problème, je ne savais pas prendre de recul. En sortant du boulot, il me disait qu'il fallait savoir couper les ponts et que dans la même situation que moi, lui n'aurait jamais lâché sa place, qu'il serait même resté pour emmerder l'employeur jusqu'au bout plutôt que de partir, qu'il l'aurait même mis aux prudhommes tout en continuant tranquillement sa petite vie et ce n'est pas pour autant qu'il aurait eu que cela comme sujet de conversation à la bouche d'après lui. C'est ce qu'il me disait tout le temps. <br /> <br /> Et puis est arrivé le moment où son sous-chef l'a convoqué pour lui dire qu'il lui retirait une grosse prime de son salaire, comme ça arbitrairement et sans explication, il l'a remercié "souverainement" on va dire.<br /> <br /> Du genre: " - merci monsieur à partir de maintenant on aura plus besoin de vos services dans ce domaine". Voilà pour ta peine! <br /> <br /> Et là, transformation fulgurante, mon ami n'était plus le même homme, il me parlait que de ça, il était plus qu'énervé, on peut même dire qu'il bouillonnait sur place, il n'avait sans doute plus assez de distance pour prendre du recul. Il me disait maintenant qu'il allait surement pas rester dans cette boîte et continuer de travailler pour des c... pareils, il passait beaucoup de son temps à dormir, il avait moins le sourire et pas tellement faim non plus, il traînait du pied à réagir, tout en me disant qu'il allait pas manquer de le faire, en fait il semblait un peu moins chaud pour aller jusqu'aux prudhommes que quand c'était moi qui devait payer l'avocat pour mon affaire. Il m'a pressé de questions, m'a demandé des conseils, on a essayé d'arranger les choses, peut-être que je pouvais comprendre ce qu'il ressentait parce que je l'avais vécu plusieurs fois avant lui et qu'à force ça ronge. Heureusement pour lui, la situation n'a pas duré comme ça trop longtemps, le véritable chef, pas le sous-chef était quelqu'un de bon sens, il a bien reconnu que la situation était injuste à bien des égards et il l'a immédiatement rétabli dans ses droits quand il a eu connaissance de la situation. Voilà quelqu'un qui est digne d'éloges, il sait faire la part équitable des choses tout en étant au coeur du litige. Tout ceci pour dire qu'on ne ressent douloureusement que la misère qui nous touche personnellement, celle des autres, et même de ses meilleurs amis, on s'en fout quand on est pas concerné, qu'est-ce qu'on en a à faire au fond de les entendre en parler et se plaindre? On les écoute d'une oreille et ça ressort par l'autre... tant que ça va bien pour nous et nos affaires, tout roule.
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N
Sujets porteurs d'avenir.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais, Monsieur, ou Madame, WeiWei, nous n'attendons que votre bon vouloir pour nous suggérer des "sujets porteurs d'avenir" comme ceux certainement abordés lors des conférences de votre café-philo du Havana Café.<br /> <br /> <br /> <br /> Pardonnez aux commentateurs de ce blog de n'être que des petits ploucs de cotteréziens, avec leurs petites préocupations de cotteréziens. <br /> <br /> <br /> <br /> Les " petites histoires" et les "petits commentaires" du Villers-Cotterêts Bellière Blog me suffisent car ils me font souvent rire. <br /> <br /> <br /> <br /> Et oui, je suis un être futile et pour reprendre la conclusion de Gérard Depardieu dans sa lettre ouverte à M. Ayrault, cet être futile va (lui aussi) rester poli.
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W
À part cela ?<br /> <br /> À part ces histoires sur cette cuisine interne que vous externalisez pour des raisons légitimes ?<br /> <br /> À part ces anecdotes qu'il est évident de diffuser ?<br /> <br /> À part ces sacs de nœuds dont je ne tente nullement de minimiser l'importance ?<br /> <br /> <br /> <br /> Des sujets porteurs d'avenir peuvent-ils découler de vos compte-rendus détaillés et justifiés ?
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