Rythme scolaire
De façon très résumée : future grève s'annonçant suivie dans les écoles et dépenses importantes pour les communes.
A part cela, les chiffres comparatifs entre les pays européens, donnés dans les publications ministérielles, sont sans aucun doute vrais.
Mais ils sont muets sur d'autres critères. Par exemple les moyens (pas seulement financiers) mis "en face" de l'élève.
Aujourd'hui, le dogme de l'égalitarisme fait que des élèves en difficulté sont laissés dans les classes "normales", retardant peu ou prou toute la classe, prenant un temps fou à l'enseignant sans résultat mirobolant, alors que les classes adaptées sont vides (j'en connais une qui compte l'effectif pléthorique de 4 élèves).
Peut-être pour permettre au ministère de constater qu'elles sont vides et les supprimer.
Le mot magique a été lâché : égalité. Il sonne si bien dans notre République. Ne faudrait-il pas parler de dignité ? Préserver et veiller à la dignité d'élèves en difficulté pour x raisons ou de personnes handicapées (dans le cadre d'une autre loi) serait plus utile et réaliste.
Un élève qui n'a aucune incitation à travailler chez lui aura du mal à apprendre des leçons; un paraplégique aura toujours des difficultés à gravir le Mont Blanc. L'égalité des droits ne signifie malheureusement pas l'égalité de vie.
Donc, le maire (normalement le conseil municipal, mais je doute que ce soit le cas à Villers) doit décider si on adopte ou non dès l'an prochain la réforme des rythmes scolaires.
Pour ma part, j'aurais réuni le conseil municipal en séance plénière. N'oublions pas que ça peut quand même coûter bonbon (l'équivalent d'un à deux points d'impôt) et que ça engage durablement la ville, bien au-delà d'un simple mandat.
Et là il y a une véritable inégalité.
La commune "riche" pourra payer du personnel qualifié et spécialisé qui s'occupera des enfants hors du temps purement scolaire. Les communes pauvres assureront du gardiennage avec un personnel communal certes de bonne volonté mais qui risque de ne pas être qualifié pour éveiller l'enfant.
Les nouveaux rythmes scolaires payés par les municipalités : une chance pour encore plus d'inégalité !
Quand préparera t'on des réformes autrement que dans l'urgence d'un rythme ministériel ? Et quand l'Etat en faillite ou pas trop bien portant continuera-t'il à transférer brutalement des charges aux collectivités locales sans baisser les impôts nationaux (avec ce gouvernement, c'est même tout l'inverse) ?