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Le blog de Renaud BELLIERE
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5 mars 2013

Une page de polémique

Une page de polémique relatée dans l'Union au sujet de l'intervention d'un bureau d'études pour changer les fenêtres de la ville de Laon.
Tout d'abord, si la France est par principe réfractaire aux bureaux d'études, c'est que nous sommes souvent persuadés savoir tout faire.

Je "fais" beaucoup d'expertises judiciaires. Puis-je vous raconter l'histoire de ce conseil général (pas l'Aisne) qui a chargé son technicien du remplacement des fenêtres d'un collège sans prendre de bureau d'études (toujours 3 à 4.000 euros d'économisés) ?
Le hic, c'est qu'aucune fenêtre remplacée n'était réglementaire car dans ce type d'établissement, les vitrages doivent être prévus pour ne pas blesser les élèves en cas de bris ou être coupe-feu à certains endroits. Conclusion : un changement de vitrages, plus un second quelques mois plus tard pour 150.000 euros. Belle économie.
A Laon, c'est un bâtiment (l'hôtel de ville) dont les travaux sont soumis à l'avis de l'architecte des bâtiments de France. Il est encore désolant de lire qu'un élu pense que cet architecte définit les travaux. Non, il donne un avis sur les matériaux, les couleurs et l'architecture, mais ne prescrit rien de technique. Ça n'est pas son rôle.

Quant à l'utilité du bureau d'études : il s'agit d'un bâtiment ancien.
Combien d'expertises où de braves "je sais tout" provoquent des catastrophes (humidité, moisissures ...) en faisant remplacer des fenêtres anciennes par des fenêtres neuves étanches à l'air. Combien de grilles d'aération placées dans les mauvaises pièces, ou absentes. Il existe des variétés de vitrages pour les façades, nord, sud ... 
Et bien oui, un bureau d'études fait gagner de l'argent et évite les catastrophes.
Les normes actuelles imposent des performances d'isolation à l'eau, à l'air, au vent, des hauteurs de poignées, des types de vitrages, des résistances aux chocs, au feu ...
De plus, je lis qu'il y aurait 3 entreprises intervenantes. Il faut donc un coordinateur "sécurité, protection de la santé" pour garantir la sécurité des entreprises et du public ou des employés.
On pense ce qu'on veut de cette avalanche réglementaire, mais c'est la loi. Ce que le conseil général, plus haut cité, avait oublié.
Quant à cette fameuse phrase souvent lue "il faut la signature d'un architecte", elle équivaut à dire que pour obtenir des médicaments il faut la signature d'un médecin.
Difficile d'ôter cette idée que l'architecte signe. Non il conçoit, prescrit, décrit et engage sa responsabilité.
Savez-vous que le coût de l'assurance représente entre 8 et 10 % de ce que gagne un architecte ?

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Commentaires
J
Tout à fait d'accord avec vous, les études superficielles ou même à bas coût aboutissent à les doubler, on se retrouve avec des enrobés qui ne résistent pas au passage des véhicules, on creuse deux ou trois fois de suite pour implanter des canalisations, on doit faire face à de véritables inondations et coulées de boues dans les rues et les écoles! Suivez mon regard! <br /> <br /> <br /> <br /> Certaines personnes conçoivent la modélisation des enjeux qui se traduit pratiquement dans la conscience collective par un plan d'architecte comme la personnification du bâtiment a réalisé et déjà fonctionnel par le simple fait de lancer AutoCAD. Le plan d'architecte est dessiné, c'est bon le bâtiment est construit, on peut emménager!<br /> <br /> Ce serait trop facile s'il suffisait pour disposer d'un bâtiment de lever le crayon HB/n°2, de peaufiner le dessin en faisant complètement abstraction de la réalité pratique sur le terrain, de l'espace à occuper proprement, de l'écologie, de l'environnement architectural proche, de l'intégration dans le paysage, de la nature du sol et du sous sol, des conditions climatiques de la zone, etc, etc, etc. <br /> <br /> <br /> <br /> L'architecte formalise une structure à insérer dans l'environnement, il joue un rôle de premier plan en sa qualité de consultant mais la gestion de l'espace et des contraintes techniques supposent une étude préalable poussée qui évitera des débordements de rivière sur des campings entre autre avec les conséquences terribles qu'on a pu voir en direct. <br /> <br /> <br /> <br /> Voilà ce que ne comprennent pas les gens qui s'obstinent à travailler dans l'urgence contraire à l'intérêt public et l'économie de bouts de chandelle qui oblige à en racheter dix boîtes de plus ensuite. <br /> <br /> <br /> <br /> La maîtrise des dépenses oui, mais tout de même pas de manière inconsidérée surtout, si d'un autre côté on injecte à fonds perdus pour rémunérer certaines personnes qui ne font même pas acte de présence, qui ne prennent même pas la peine de prendre en charge les dossiers qu'on leur confie, qui n'honorent pas leur rendez-vous ou encore plus extraordinaire encore, pour financer des projets qui ne voient jamais le jour, tels que stations de métro ou établissements scolaires jamais mis en service par exemple comme on a pu nous en montrer on T.V. . Des aberrations de trésorerie comme les tortues qui naissent avec deux têtes en fin de compte.
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