Gilets jaunes
Certes, les manifestants étaient peu nombreux, mais ils étaient là.
Leur demande : l'arrêt de ce projet aussi mal ficelé, que coûteux et inégalitaire. Je parle de la réforme des rythmes scolaires (il faut ajouter "nouveau", c'est avec cet adjectif que le gouvernement pensait que la pilule serait plus facile à avaler !).
Finalement la démesure médiatique (je parle de celle des journalistes bobos ou politiquement corrects) à l'encontre des maires frontistes va finir par annihiler toute mise en pratique de leurs programmes locaux et toute initiative de réforme. Le résultat sera la banalisation de ce parti au niveau de la gestion locale.
J'insiste sur "local" car on sait que le programme national et européen du Front national est irréaliste, irréalisable et dangereux.
Ainsi il n'est pas certain qu'à Béziers, dont le centre est aussi triste que sale, le maire puisse imposer l'obligation de ravaler et de soigner les façades, sous prétexte que cette demande émane d'un maire frontiste (alors que le maire sortant a été en partie battu à cause de cela).
A Villers, et pour en revenir aux rythmes, le maire est englué dans une décision prise par son prédécesseur, mais sur laquelle il ne peut médiatiquement pas revenir ... alors qu'à Château-Thierry, le maire socialiste n'hésite pas une seconde.
Baisse d'impôt symbolique (plus de 50.000 € quand même en terme de budget), rythme scolaire (200, 250.000 € ?), cantine maternelle font un cocktail explosif : les investissements sont paralysés faute d'argent.
Sauf à faire de l'esbroufe comme son prédécesseur, le maire est tenu, s'il veut remplir sa mission, d'entretenir le patrimoine communal. Mais bien que ce soit primordial, personne ne le voit. Je le sais, ça m'est arrivé !
Gestion banalisée, résultats invisibles : les prochaines élections seront ouvertes.
Cela fait si longtemps que je prédisais qu'à force de pif-paf droite-gauche, les électeurs choisiraient une nouvelle voie (je le disais déjà lorsque j'étais maire). Cette voie est aujourd'hui empruntée.
Ou ce parti se banalise, ce que je pense, et il connaîtra les mêmes vicissitudes que les autres (difficultés à réformer, programme vide, promesses non tenues, rapports "difficiles" avec l'argent ...).
Ou ce parti redeviendra marginal, à l'image des partis extrêmes à qui il a siphonné beaucoup d'électeurs; ce que tente d'éviter leur chef.
Quant aux autres partis PS et UMP, il est temps qu'ils se réforment et écoutent les citoyens car ils ne sont plus leaders d'opinion, et continuent à fonctionner comme au temps de la 4ème république (la parenthèse de Gaulle, Pompidou, Giscard s'est vite refermée)
Je le répète, quel dommage que le centre n'ait pas eu sa chance. Gauche et droite l'ont torpillé; pour faire quoi ?