Crise

J'aborderai de façon plus sérieuse le phénomène de crise que nous connaissons, mais qui paraît n'avoir aucun impact sur nos demandes, et plus particulièrement celles de la CGT (qui s'est déjà illustrée avec la SNCM et qui continue avec la SNCF) ou Sud;

En cette fin de semaine, je reprends une petite histoire que m'a contée Jacques Pompey, un de mes confrères architecte-expert..
Je le cite :

Avez-vous lu " OBELIX et Cie " ? Album dans lequel un rusé Romain, pour venir à bout des habitants du célèbre village et leur potion magique, les conduit à une folle surenchère des prix dont les menhirs d'Obélix pour ensuite chuter ...

Une histoire semblable se raconte de bouche à oreille et répond exactement à la situation actuelle :

Un Monsieur très élégant, vêtu d'un complet strict, cravate très mode, et muni d'un attaché-case plein cuir contenant de nombreux papiers et recommandations de personnalités et banques, se présenta un jour dans une commune, disant qu'il était acheteur de tous les ânes que l'on pourrait lui proposer pour 500 € l'unité, cash ...

D'aucuns se précipitèrent et repartirent heureux, leur bourse remplie d'espèces sonnantes et trébuchantes.

Il revint le lendemain, proposant cette fois 800 € ...

Ceux qui avaient empoché 500 jalousèrent ceux qui, plus avisés, avaient attendu et vendu bien plus cher ...

Or, les ânes se faisant plus rares, il fut proposé 1200 €, puis 1300, 1350 € par tête, semant la zizanie sur tout le territoire... et, quand l'offre se fit rare, le quidam dit revenir sous huitaine pour acheter les derniers 1500€ si on pouvait en trouver encore d'autres ...

C'est alors qu'un autre Monsieur également très bien (bien entendu complice du premier) revint au village proposant de revendre à chacun les ânes au prix de 1000€ : soit le double du prix initial ...

Bien que trouvant la chose étonnante, tous rachetèrent leurs ânes, avec l'espoir de les revendre vite au prix de 1500€ annoncé la veille : Ils durent pour cela emprunter à leur banque à court terme et à taux très élevé.

Mais le premier Monsieur ne revint jamais et beaucoup d'emprunteurs se trouvèrent dans l'impossibilité de rembourser leur emprunt tandis que le cours des ânes s'effondrait ....

Ruinés, ils demandèrent des délais refusés par la banque qui en vint à saisir les ânes pour se rembourser en partie... puis, afin de récupérer les intérêts, se mit à louer leurs propres ânes à leurs débiteurs..

Ne pouvant rentrer dans ses fonds, le banquier fit appel à la commune qui, elle aussi, avait contracté différents emprunts, pour lui demander de les rembourser, disant que sans cet apport d'argent frais, elle ne pourrait éviter un dépôt de bilan ...

Le conseil municipal décida d'obtempérer et la commune envisagea de renoncer à différents travaux, sauf d'obtenir du Département, Région, voire Etat une aide aussitôt refusée.

Le banquier, bien que renfloué par ce remboursement, maintint cependant toutes les autres dettes et chacun vit son pouvoir d'achat diminuer tous les jours tandis que la commune décidait de réduire les dépenses : salaires, suppression de postes, arrêt des programmes et des aides ... etc ... ...

On se mit à chercher les deux personnes qui, par leurs agissements, avaient créé cette situation catastrophique.. Mais on apprit vite qu'elles se trouvaient hors d'atteinte dans le paradis fiscal d'une île lointaine ...

Et on découvrit par ailleurs, que le banquier était de mèche avec eux tandis que des personnalités élues plus ou moins haut placées avaient fermé les yeux sur leurs agissements contre quelques avantages et financement de leur campagne électorale.