Front républicain

E. Valls se fait durement retoquer avec sa reprise de l'antique argument du "front républicain".
C'est un peu court jeune homme, et sans fondement politique, sauf à conserver une place au chaud.

J'y repensais hier en regardant François Bayrou  à la télévision : 
si les français modérés avaient eu envie de travailler en commun pour le bien du pays, François Bayrou, ou du moins la conception centriste serait celle du pouvoir.

Mais tel n'est pas le cas : nos concitoyens disent souhaiter moins de sectarisme partisan, mais il privilégie la castagne.
J'ai payé pour le savoir : que de propos haineux ai-je entendu à l'encontre du centre, de la part de cotteréziens, d'anciens colistiers et même d'amis.

Je dis depuis des années qu'à force de ping-pong gauche-droite depuis Mitterrand, les gens essayeront l'extrême. C'est désolant, car il n'y a aucune ligne politique derrière (on a eu l'exemple récent de la Grèce, à l'opposé de l'échiquier politique, mais toujours dans un clan extrême).

Et ensuite ? Il ne restera rien. Plus de choix démocratique.
Ou l'électrochoc rend raisonnable les partis traditionnels et les syndicats, et tout ce beau monde fait émerger dare-dare une nouvelle génération, si possible hors du circuit de la pensée unique ENA ou marché financier. Et loin, doux rêve, des réseaux d'argent et de copinage.

Évidemment chacun rêve d'un de Gaulle moderne qui réformerait la structure politique, mais peut-être faut-il en passer avant par cette chienlit qui se profile.
Le souci est qu'entre temps, les temps risquent d'être difficiles, avec un peuple qui ne croît plus en la politique et n'a plus guère de conscience collective.

Pessimiste ? Oui, un peu.

Comments

[Oncle Picsou]

Plus de choix démocratique....Mais c'est déjà le cas. Souvenons-nous du référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne...Quand le bon peuple vote non, les politiques s'assoient sur son vote...