Un cap de passé

Je n'étais pas d'un pessimisme fou avant ces élections régionales. Les sondages (c'est parfois informatif) indiquent régulièrement que plus de 60 % des français ne font pas confiance au FN pour être "aux affaires".
Cependant Chirac/LePen, c'était 80/20, aujourd'hui en Picardie c'est 58/42.
Je ne crois pas plus à Marine LePen présidente en 2017, mais à force de compter sur un sursaut qui, on le constate, s'amenuise lentement mais surement, mieux vaudrait prendre le taureau par les cornes et ne pas s'en remettre à un sursaut "républicain" (le FN ne promet pas un régime monarchique).
Croire que pour battre le FN, il suffit d'être ultra-sécuritaire et contre toute ouverture des frontières européennes ne marchera pas, ne marche déjà plus.

Il faut, certes ne pas laisser ces dossiers au seul FN, mais il faut clairement évoquer que ce sont nos structures nationales d'organisation sociale et économique, pas vraiment réformées depuis le Front populaire mais toujours portées par la CGT et autres qui plombent notre pays.

Oui il faut aussi reconnaître le bien fondé de l'Europe, mais en corriger les grossières et néfastes dérives.

Non, il ne faut pas comme Nicolas Sarkozy, regretter qu'Emmanuel Macron ne soit pas dans un parti de droite : c'est un financier pur, pas un homme d'état, pas un "faiseur" de richesse nationale. Ubériser la France, c'est créer de véritables sous-emplois, développer des emplois non qualifiés au détriment des consommateurs et assécher le fonctionnement de la solidarité (santé, retraite, chômage ...). Evidemment, ça peut enrichir les financiers qui pilotent les structures porteuses et encaissent les bénéfices. 

Mon propos est évidemment provocateur, mais le monde, la France bouge. La Belgique, à nos portes, s'en sort mieux, et pour y aller parfois, je n'y vois pas plus de misère qu'en France, au contraire.
Alors, oui c'est vrai, les réformes vont devoir se faire dans la douleur des grèves, mais à force de tuer l'emploi et ne rien réformer vraiment, on finit par couler.
Et pourtant un pays qui a successivement résisté aux initiatives de François Mitterrand et Martine Aubry ou à l'immobilisme de Jacques Chirac, a quand même de grandes capacités.
Mais résisterait-il au programme économique du FN ?
Non, mais sa seule chance, c'est que ni la sortie de l'Euro, ni le coût du programme FN ne sont applicables.
Alors, non seulement "au travail" (la grande majorité est pour), mais du travail.

Comments

[Oldenburg]

Au sujet de cette nouvelle économie porteuse d'espoirs , cette économie collaborative, participative que l'on nous présente comme un modèle économique d'avenir.





Ces termes forcément flatteurs cachent une réalité bien moins fantastique.



En mathématique, morceler n'est pas augmenter.



Fustiger les hommes politiques qui présentent cela comme la solution est juste.



Pensez également à dénoncer l'attitude irresponsable et idiote des consommateurs qui se jettent là-dedans, tête la première.



Le manque de réflexion restera toujours assez risible .