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Le blog de Renaud BELLIERE
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6 décembre 2017

Jean d'Ormesson

Devenu ami public des français, Jean d'Ormesson s'est éteint. Dignement, discrètement.
Johnny Hallyday s'est éteint après une grave maladie, et sa famille en fait un évènement bruyant (rock attitude ?) : le président Macron aurait paraît-il été appelé à 2 heures du matin.
L'un et l'autre, dans des registres au combien différents, ont marqué leur génération, et l'on ne peut que les regretter.
Est-ce une raison pour que même France Musique consacre une demi journée au chanteur ?
Toutes les autres radios le font déjà. 

Le président Macron et Jean-Luc Mélenchon auraient-ils raison de critiquer les médias ?
La médiatisaion nous plonge dans le futile et l'absence de recul.
Trump est en train de mettre le feu au poudre au Moyen Orient, mais c'est un détail.
Ceci dit cette nouvelle mode de communication des politiques, Trump le premier, par voie de tweet est vraiment déplorable.

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Commentaires
G
Je me suis plié en quatre afin d’éviter le zéro de conduite en rendant<br /> <br /> un hommage chiffré à Jean d’Ormesson. Preuve par neuf que je l’estimais, <br /> <br /> ni une ni deux, mon sang n’a fait qu’un tour, en moins de deux, je me suis mis à écrire.De façon sincère et entière, sans chercher à couper la poire en deux.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean d’Ormesson a été enterré entre quatre planches à six pieds sous terre refusant de voir ses cendres dispersées aux quatre vents. Beaucoup ont assisté à ses obsèques nationales, pas seulement quatre pelés et un tondu. Ils ont pu voir son cercueil dangereusement miné par le crayon d’un président.<br /> <br /> <br /> <br /> Eternel jeune homme élégant, il aimait se mettre sur son trente et un, toujours tiré à quatre épingles.<br /> <br /> <br /> <br /> Son âge, il s’en moquait comme de l’an quarante, répétant trente-trois au docteur à chaque consultation,sans jamais penser le moins du monde à boire le bouillon de onze heures.<br /> <br /> <br /> <br /> Sportif, il ne chaussait pas des bottes de sept lieues, son quarante-trois fillette lui suffisait pour monter les marches quatre à quatre, ce qu’il faisait en cinq sec pour ne pas dire à la six-quatre-deux.<br /> <br /> L’escalier était ainsi gravi en deux temps trois mouvements.<br /> <br /> <br /> <br /> Je ne vais pas y aller par quatre chemins ou couper les cheveux en quatre, même si vous me freinez des quatre fers. Jean était aisé, il gagnait de façon tout à fait académique des milles et des cents ne se saignant guère aux quatre veines. Il était à cent lieues de penser qu’on peut faire les trois huit sept jours sur sept, tout cela pour gagner trois francs six sous à la fin du mois.<br /> <br /> <br /> <br /> Il aimait les femmes sans penser qu’une de perdue, c’est dix de retrouvées. Non, en homme averti qui en vaut deux, il était prêt à faire les cent pas et non juste le premier, pour courtiser la divine créature de Dieu.<br /> <br /> Avec son amour des mots, il aurait pu énoncer ceci : « le ménage à trois, c’est quand un tiers est ravi au septième ciel avec la moitié d’un autre dans la position soixante-neuf lors d’un rendez-vous de cinq à sept »<br /> <br /> <br /> <br /> Très éloquent, il n’avait nul besoin de tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. C’était un sixième sens chez lui. Il y a des personnes qui répètent dix fois la même chose tout ça pour chercher midi à quatorze heures. Lui aurait pu nous parler à demi-mot tellement les siens étaient intenses faisant souvent d’une pierre deux coups.<br /> <br /> <br /> <br /> Nul bon bâilleur qui en fait bâiller sept neuf fois sur dix, ne se serait embêté à cent sous de l’heure en l’écoutant discourir comme pas un. On recevait son message cinq sur cinq.<br /> <br /> <br /> <br /> Jean ne se foutait pas du tiers comme du quart même si dans sa jeunesse il avait fait les quatre cent coups et mille folies comme monter dans le grand huit et crier ‘’vingt-deux v’là les flics’’.<br /> <br /> <br /> <br /> Il n’y a pas cinquante manières de s’y prendre pour devenir un homme droit. Je vous le donne en mille: il faut avoir une passion, n’êtes-vous pas d’accord à cent pour cent ?<br /> <br /> <br /> <br /> Cette passion, Jean l’avait pour la langue française et n’a pas attendu cent sept ans pour être quelqu’un. <br /> <br /> Vingt fois sur le métier il a remis son ouvrage pour être un écrivain connu aux quatre coins du monde et lu par les gens de sept à soixante-dix-sept ans.<br /> <br /> <br /> <br /> Mille fois merci Jean, pour votre immense talent teinté d’une grande simplicité et mille excuses aussi pour mon impertinence verbale mais non moins respectueuse à votre égard.<br /> <br /> <br /> <br /> Le capitaine Haddock animé en dessin par Hergé, aurait pu conclure par ces mots : <br /> <br /> Qu’allons-nous devenir , mille milliards de mille sabords, <br /> <br /> Maintenant que MONSIEUR d’ Ormesson est mort ?
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G
Il aurait fallu que Jean-Philippe « s’mette » au vert,<br /> <br /> Sa Rock’Roll Attitude l’a conduit de concerts en cancer.<br /> <br /> A trop retenir la nuit, noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir.<br /> <br /> Ses poumons avaient la couleur des chaussettes noires.<br /> <br /> <br /> <br /> Mitchell l’avait mis en garde et avec lui, ce qui est dit, Eddy.<br /> <br /> Il était inquiet ‘’à l’idée’’ de voir Johnny brûler son esprit.<br /> <br /> Les belges sont tristes, il avait quelque chose de ‘’t’es né ici’’.<br /> <br /> Ils n’oublieront pas son nom et pour tout le remercient.<br /> <br /> <br /> <br /> Ses spectacles nous faisaient ‘’show » » au cœur,<br /> <br /> Que de souvenirs, souvenirs avec cet immense rocker.<br /> <br /> Une force qui nous poussait vers l’infini,<br /> <br /> Ce rêve en nous avec ses mots à lui.<br /> <br /> <br /> <br /> Sa mort a commencé à l’instant précis où il a oublié de vivre,<br /> <br /> La maladie ne lui donnant plus l’envie d’avoir l’envie de survivre.<br /> <br /> L’idole des jeunes quitte la scène, il salue les copains.<br /> <br /> Le chanteur nous a abandonnés, sa gueule n’a plus rien.<br /> <br /> <br /> <br /> Il va ouvrir les portes du paradis avec comme sésame<br /> <br /> La promesse de livrer la clé des secrets de son âme.<br /> <br /> Elles se refermeront à jamais comme celles du pénitencier.<br /> <br /> Nul doute que là-haut, on risque fort de s’encanailler.
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