Groupe au conseil

Un groupe majoritaire populaire s'est créé au conseil municipal de Villers. Raison donnée : s'exprimer librement et enrichir la démocratie. La méthode utilisée a été un peu rude. Averti le jeudi 15 juin par Samia que certains conseillers se plaignaient de ne pas être assez informés, je lui ai proposé d'en parler tous ensemble le lundi 26 lors de la réunion du groupe majoritaire. Elle m'a dit être d'accord ajoutant au passage que ça n'était pas un ressenti personnel mais plutôt la traduction de ce qu'elle entendait "en ville". Le lundi 19 juin je recevais une lettre RAR, dactylographiée par Yves, m'avertissant de la constitution de ce groupe à compter du 28, veille du conseil municipal. Depuis plusieurs sont venus me voir pour m'expliquer que ce n'est pas contre moi, mais que c'est une façon de réclamer plus d'information. Certains ajoutant que mon appartenance à l'UDF serait "incompatible" avec le rôle de maire, d'autres jurant que cela n'a rien à voir. Ce groupe n'a désigné aucun responsable et m'assure aujourd'hui ne pas être "opposant". Je les en remercie. J'ai donc décidé qu'à partir du 26, les réunions d'adjoints au cours desquelles les décisions étaient prises seraient ouvertes à tous les conseillers majoritaires, et que ce groupe au complet représenterait l'exécutif (et non plus les seuls adjoints). Nous avons donc inauguré ce nouveau fonctionnement lundi. Chacun pouvant désormais vivre en direct "l'exécutif". J'ai proposé ce lundi 26 ma démission : elle n'a pas été acceptée. De façon objective et certaine, ce groupe à l'exception de Samia, est constitué de tous les élus adhérents de l'UMP. Je voudrais dire que lors de la constitution de notre liste en 2001, il n'avait jamais été question d'appartenance politique et que personne ne savait vraiment si tel ou tel était inscrit à un parti. La question n'avait même pas été posée. J'avais, par souci de transparence indiqué être adhérent aux Radicaux Valoisiens (le parti de Borloo), qui étaient alors affilié à l'UDF (et je suis resté UDF lorsque les radicaux sont passés à l'UMP). Roland était UDF, Jean-Claude était Démocratie libérale et avait fait intervenir le délégué départemental pour exiger une place d'adjoint au titre de l'équilibre. Fabrice a ensuite indiqué avoir été FN. Voilà pour la composition partisane connue en 2001. Je pense que chacun a été raisonnable et n'a jamais fait valoir une quelconque appartenance politique dans ses fonctions municipales et surtout dans la façon de gérer Villers. Et j'espère que cela va continuer. On sent évidemment des nuances plus droitières ou plus centristes au fil de certaines décisions (HLM, représentation de l'opposition, social ...) mais rien de grave. Ensuite, c'est légitime et plutôt bien pour la démocratie, chacun est libre d'adhérer à une formation politique. D'autant plus qu'en ce domaine, on n'a jamais raison seul. Et à chacun de défendre ses idées lors des "grandes échéances" : présidentielles, législatives, européennes ou régionales. Mais il me paraît honnête de dire aux électeurs ce que l'on est. Pour les prochaines municipales, j'ai exprimé mon choix de me représenter et j'ai dit à chacun des conseillers que la porte leur était toujours grande ouverte (plusieurs m'ont confirmé ne pas vouloir se représenter pour diverses raisons - étant précisé que leur choix était connu bien avant la constitution de ce groupe). Le groupe de réflexion chargé d'élaborer le projet qui sera présenté aux cotteréziens sera mis en place début septembre. Une fois encore, les appartenances politiques ne seront pas demandées, mais je veillerais cependant à éviter toute politisation de la liste car la taille de Villers ne justifie en aucun cas ce type d'approche. De plus je reste persuadé que la gestion d'une ville (et d'un pays selon moi) ne se fait pas dans l'affrontement entre groupes, mais dans un travail en commun. J'invite d'ailleurs chacun à venir assister à des séances de conseil municipal où les discussions sont beaucoup plus sereines et constructives que dans d'autres villes voisines. Ca m'est reproché par certains, mais c'est ma façon de faire, et pardonnez-moi ce manque de modestie, je pense que la méthode n'est peut être pas si mauvaise que cela.