Un peu de politique

Hier, Alain Krivine était invité à France Inter et a été interrogé sur la spécificité et le programme de sa formation. Opposé à la gauche traditionnelle, il veut une France avec moins de licenciements (cela chacun le souhaite) et avec plus de bonnes nouvelles chaque matin (souhait partagé). Et de donner pour exemple : plus d'enseignants. Nous rentrons là dans cette démagogie où le dogmatisme (voire le populisme) l'emporte sur la raison. Les dirigeants de gauche n'ont jamais lésiné sur ce point. Plus, toujours plus, et avec moins d'impôt. Je suis preneur, mais je n'ai pas la recette. Que l'on demande à l'éducation nationale de se réformer en évitant qu'un personnel sur deux ne soit pas devant les enfants, d'accord. Mais augmenter le nombre d'enseignants pour augmenter ne rime à rien. Ne vaut-il mieux pas parler de programme, de finalité de l'enseignement ? Les enseignants n'y sont pour rien : c'est au gouvernement (et aux syndicats) de sortir des schémas éculés, et de réfléchir à l'avenir que l'on veut offrir à nos enfants. Il est surprenant de voir qu'une administration s'auto-juge sur les résultats obtenus au bac. Particulièrement cette année où les résultats n'ont jamais été aussi bons après des semaines d'enseignement perdu à cause de grèves. Que la notation ait été aménagée, chacun le sait, mais de là à transformer cela en succès, il y a un pas non ? Je sais de quoi je parle, j'ai eu mon bac en 68, année également marquée par un fort pourcentage de réussite. Faut-il donc moins d'heures de cours pour améliorer les résultats ?