Dérogations scolaires

Je relisais un commentaire sur le cahier de l'accueil à la mairie qui commençait par "lamentable". Et oui un peu d'agressivité ne fait jamais de mal; ça défoule. Mais qu'est ce qui était lamentable ? Tout simplement que cette personne déçue n'avait pas trouvé de chambre d'hôtel à Villers et qu'il demandait donc que le conseil municipal se saisisse du problème.
La réaction paraît étonnante, mais après tout elle dénote une confiance illimitée dans les compétences de la mairie supposée résoudre tous les problèmes, mais aussi une ignorance des limites d'intervention de la mairie ou du maire.
Je pense que quelques explications pour un tas de sujets s'imposent.
Je commence par les dérogations scolaires en cette période d'inscriptions dans les écoles.
Tout d'abord, les villes ne gèrent que les inscriptions dans les écoles primaires (élémentaires et maternelles). Pas pour les collèges ni les lycées.
Lorsqu'un élève d'une commune va dans l'école d'une autre commune (sauf dans le cas des regroupements scolaires prévus pour cela, mais il n'y en a pas à Villers), la commune qui accueille l'enfant facture les frais de scolarité à la commune dont l'enfant est originaire.
Ainsi lorsque les parents habitant la commune X demandent à scolariser leur enfant à Villers, nous demandons au maire de X s'il accepte de payer les frais (peu chers à Villers) qui couvrent la fourniture des livres, matériels, ... Si le maire dit non, c'est à la charge de Villers; il faut des raisons très précises pour qu'un avis favorable soit rendu. Cela évite également le risque de voir des écoles de villages fermer.

Dans le cas inverse, nous n'acceptons de payer que si la commune d'accueil offre des services qui ne sont pas offerts à Villers. Cela évite aussi de voir des classes fermer ... à Villers, et nous permet d'investir dans les écoles de Villers (souvenez-vous par exemple le gros effort fait pour doter les écoles de matériel informatique neuf) plutôt que dans les écoles de la commune X.