Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Renaud BELLIERE
Le blog de Renaud BELLIERE
Archives
7 mai 2009

S'en sortir

Marie-Odile Syren qui  "muse hard" sur son blog, n'a pas manqué de lire l'article du Monde sur la sortie de crise.
L'analyse porte sur les chances comparées des nations de se sortir plus ou moins bien de la "crise".
Le diagnostic n'est pas nouveau, et sur ce point tous les économistes s'accordent : l'Allemagne sera bien mieux placée que la France car elle est plus exportatrice et moins endettée.
Cela tient à sa structure politique et administrative.
Comme quoi le politique peut agir sur l'économie, non pas en la faisant, mais en organisant les structures de gouvernance.
La France ne se sort pas du guêpier dans lequel elle est entrée au début du siècle dernier, et la crise, avec ce qu'elle révèle du mauvais capitalisme, va à nouveau fermer toute velléité de modernisation (je ne dis pas réforme forcenée) de notre société.
L'ère du "Besancenot charmeur" ne fera qu'accentuer la descente, avec ce qu'elle véhicule d'espoirs insensés et irréalistes mais si agréables à entendre. Le socialisme français n'a plus rien à proposer car il est devant ses contradictions, et la droite modérée pense que le viol des institutions et des habitudes, par sa rapidité, va permettre de rattraper notre retard.
Que de temps perdu.
Que d'égoïsmes catégoriels (comme on dit) nous plombent.
Tout le monde s'y met, par inquiétude, par opportunité ou par obligation, mais ce serait pourtant le moment en cette période difficile de retrousser les manches pour remettre le pays à flot, le désendetter (c'est le seul moyen : regardons le Canada) et transmettre une société d'espoir à nos enfants.
Les plus de 40 ans ont connu une période de croissance. Admettons que nous devons ralentir et nous remettre à flot. Il n'y a pas d'autre alternative. Sinon nous continuerons à plonger avec de plus en plus de soubresauts.
Je sais, c'est dur, il faut admettre une diminution des dépenses publiques et de l'état en particulier (subventions réduites; interventions réduites grâce à la décentralisation et donc personnel moins nombreux - et pas seulement au niveau des "petits gradés"; dépenses mieux contrôlées; "fromages" moins nombreux; meilleur contrôle démocratique des collectivités territoriales et locales ...)
Pessimiste ? Non, mais qui pourra enfin expliquer cela sans être lynché ? Fillon a essayé. Même le président l'a flingué.
La difficulté tient à la brièveté des mandats et à cette habitude syndicale française de protester préventivement. D'où cette frénésie actuelle de réformisme qui va à l'encontre du but recherché. La plupart des réformes n'ont pas été jusqu'au bout (voyez la sécurité sociale) ou ne peuvent même pas aboutir (l'université, la réforme des collectivités).
Je n'ai pas la réponse, mais je sais que sans pédagogie et sans explication préalable sincère, aucune modification de notre société n'est réellement possible.
Vous pensez vraiment que ce qui s'est passé avec la commission Balladur était de nature à faire aboutir un projet : des fuites, une occasion pour la gauche de se refaire une santé sur des bruits de couloir, un silence assourdissant du pouvoir central semblant abandonner la réflexion et quasi le projet de loi à quelques sages ... Bref le parfait scénario pour que rien ne bouge. Au contraire, ça a plombé pour longtemps cette clarification territoriale nécessaire. Et a accessoirement démontré que beaucoup d'élus savaient également être égoïstes et dénués de toute ambition autre que personnelle.

C'est pour cela, Monsieur Pruski qu'à l'échelon local, je suis en désaccord avec votre politique. Parce que vos dépenses de fonctionnement plombent les finances de Villers et parce que vous faites croire qu'on peut tout faire sans augmenter l'impôt.

Dès l'échelon local, nous devons savoir être raisonnables, car sur ce point également on le sait, les impôts locaux augmenteront après la crise.
Histoire de plomber un peu le pays ! Mais comment faire autrement lorsque les dirigeants nationaux et locaux ne savent pas dire non,  visent  leur ré-élection, et que les citoyens et les relais d'opinion n'ont pas envie d'entendre la vérité et continuent à croire au miracle.

Les raisons d'espérer sont cependant nombreuses car notre pays reste fort et finira par s'adapter vaille que vaille dès que le politique et le citoyen se parleront vrai et se comprendront, et l'Europe, avec un peu de bonne volonté, pourra jouer un autre rôle que de mélanger vin rouge et vin blanc pour en faire du vin rosé.
Ah si Monsieur Fabius et d'autres n'avaient pas trompé à ce point les français lors du référendum, l'Europe politique et sociale serait en route.
Quand je vous dis que les politiques sont parfois capables de tout.

Publicité
Commentaires
Le blog de Renaud BELLIERE
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité