Rififi à la tribune

C'est anecdotique et sans importance, mais symptomatique de l'attitude de notre maire.
Samedi, lors du congrès départemental des pompiers à Villers-Cotterêts, les "officiels" remontaient la place Aristide Briand pour se rendre à la tribune située devant la mairie.
Préfet, députée, vice-président du conseil général et maire en tête comme il se doit. Derrière, nous devisions les uns avec les autres. Arrivés à hauteur de la tribune, une personne nous invite à y monter.
J'étais avec le conseiller général de Charly et le maire de Braine. Nous arrivons au pied de la tribune en même temps qu'une autre personne. Nous la laissons passer, puis montons à notre tour.
Je fais attention de me placer sur le côté, après les conseillers généraux car le conseil régional ne finance pas le service d'incendie (c'est le conseil général et la ville). D'autres personnes arrivent, puis le maire qui se précipite sur moi (et personne d'autre) et me dis "vous deviez me laisser passer avant vous, avec le préfet. Vous n'êtes plus maire"
Le préfet a dû être édifié ! J'en suis gêné pour notre ville.
Le maire est coutumier de ces saillies. Il doit haïr les conseillers d'opposition ou développer un terrible complexe, car il a toujours cette agressivité et ce désir de s'affirmer par la force.
Combien de fois a t'il clos une discussion avec tel ou tel conseiller d'opposition par ce "je suis le maire, c'est moi qui décide de qui parle".
Sachez Monsieur le maire que nul ne vous conteste le fait d'être maire, moi le premier.
Mais apprenez quelques règles si vous voulez totalement respecter le protocole :
Les adjoints ne doivent pas porter l'écharpe si le maire est là, et la porte (il n'y a qu'une autorité)
L'ordre protocolaire sur une tribune est : préfet, député, sénateur, président du conseil régional, président du conseil général, conseiller régional, conseiller général, maire. Le maire invitant "remonte" à côté du préfet. Pour l'ordre des discours, le maire accueille puis on "remonte" dans l'ordre inverse.
Pour ma part, je n'ai pas de problème d'ego : si on me met derrière ou nulle part, ça ne me gênera pas.
On est surtout par ce qu'on fait, pas par ce qu'on voudrait être ou ce que l'on pense être.