Un échec

J'ai rencontré très récemment un président d'association cotterézienne qui venait rendre une liasse de chèques-emploi non utilisés.
Ce président se retire de l'association pour question de santé. Son successeur et le nouveau bureau renoncent à continuer d'employer quelqu'un devant la complexité des démarches à faire pour obtenir les subventions nécessaires au maintien de cet emploi.
J'avais essayé de mettre en place un service d'aide administrative aux associations. Ca me paraissait beaucoup plus utile et important que de distribuer une vague subvention en fin d'année.
Certaines associations avaient déjà plus d'un an de fonctionnement en économie, d'autres l'utilisaient pour faire un don au Téléthon. L'attribution des subventions n'était donc pas très équitable, et parfois peu utile. La plupart en avaient effectivement vraiment besoin; d'autres pas, mais elles faisaient valoir que les quelques centaines d'euros distribuées marquaient la reconnaissance de la ville à leur égard. Certes.
En revanche, tous les membres des bureaux associatifs se plaignaient du lourd travail que devaient accomplir les bénévoles pour faire fonctionner leur structure.
C'est donc un de mes échecs que de n'avoir pas pu mettre en place cette aide administrative aux associations

Notre maire a décidé pour sa part d'augmenter les subventions, y compris à certaines associations qui n'en avaient pas forcément besoin. Mais l'amitié n'a pas de prix.
Le plus drôle est que cette association qui se sépare de son emploi salarié assure une mission complémentaire à des actions menées par la ville, et que le maire s'est beaucoup vanté de faire "tourner" mieux que jamais ces activités en partenariat avec cette association !
Peut-être ferait-il mieux d'écouter les associations que de parler pour elles, à sa gloire.