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Le blog de Renaud BELLIERE
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30 juillet 2010

Stress

J'entendais Gérard Filoche déclarer que le responsable principal du stress et de la pénibilité du travail était le contrat de travail car il crée un lien de subordination entre l'employeur et le salarié. Il insistait sur la pénibilité DU travail.
Et de rappeler que débarrassés du contrat, mais pourvus d'un revenu, les retraités étaient capables d'être créatifs sans stress.
D'où sa conclusion qu'il faut partir en retraite le plus tôt possible.
On connaît le talent qu'a Gérard Filoche pour prendre des positions invraisemblables, et sa rhétorique marxiste.
Peut-être se rendra t'il compte un jour que ça le dessert ? Dommage car il lui arrive parfois de relever de vrais problèmes.

Imaginez que le MEDEF suive son raisonnement et supprime le contrat de travail pour le remplacer par un contrat de louage d'ouvrage. Il n'y aurait plus que des travailleurs indépendants.
Le contrat s'appliquerait à une mission précise. A la fin de celle-ci, pas de chômage (comme les commerçants, les artisans, les professions libérales).
Gérard Filoche, membre du bureau du parti socialiste, veut oublier que le contrat de travail est aussi et surtout un contrat de protection sociale.
Au-delà des discussions sur les retraites, le travail est souvent mis en accusation et rendu responsable de tous les maux.
La pénibilité de certains métiers est certaine, et il y a une vraie inégalité qui doit être prise en compte.
Mais avouons que les dernières décennies qui ont vu progresser les niveaux de vie, le confort de vie, l'espérance de vie ont aussi par je ne sais quel mystère , vu se développer le stress, le "mal-être" et la détestation du travail.
Trop d'assistanat ? Trop peu d'effort collectif à fournir ?
(je n'oublie pas la dévastation sociale créée par la mondialisation et la dérégulation du capitalisme, mais le phénomène est relativement récent, postérieur au mal-vivre qui s'est inséré peu à peu dans nos sociétés) 

Je me souviens de ma grand-mère qui à cent ans faisait encore ses courses et vivait de façon autonome chez elle. Elle avait coutume de dire lorsque ça allait mal ou que des douleurs se réveillaient : ne t'écoute pas !
Brutal, mais efficace.

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F
Je me pose la même question. Je n'ai connu le travail à la chaîne à l'ancienne, celui des OS, qu'une douzaine de jours de stage ouvrier en atelier de peinture d'une usine automobile, j'ai eu juste le temps d'y faire la même découverte qu'à l'armée : la situation est parfaitement supportable si on déconnecte son cerveau. Si on se met en pilotage automatique. C'est ce que faisaient mes camarades d'un mois, pour la plupart des Turcs quinquagénaires qui, dans la vraie vie, tenaient ensemble des petits commerces quelque part dans Paris (à ce qu'on m'a dit). Ils peignaient avec souplesse et une parfaite économie de gestes, une caisse passait à chaque minute si mon souvenir est bon. Finalement il ne se passait presque rien de la journée.<br /> <br /> Y a-t-il encore des emplois de ce genre ?<br /> <br /> Partout on demande de s'impliquer, d'être pro-actif, réactif, de représenter son entreprise. Les "téléconseillères" doivent tous se présenter avec le sourire du même nom de Florence Boulanger (ou un autre) et dire à chacun de leurs interlocuteurs de la journée que ACME les remercie de leur confiance, comme si ACME était capable de penser ou de remercier. Dans son dos la charrette passe et repasse, prête à ramasser la première qui parlera vrai. Accepter un poste salarié c'est, en beaucoup d'endroits, accepter de marcher à côté de ses pompes.<br /> <br /> Est-ce que ça a toujours été comme ça ?
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