Mea culpa
J'étais absent hier au conseil municipal car j'étais retenu par une réunion professionnelle. Je n'aime pas être absent au conseil car être élu signifie que l'on doit assurer la charge confiée par nos concitoyens.
Mais je dois dire que la lecture de l'UNION ce matin m'a fait oublier cela.
C'est franchement très drôle.
Notre maire et son adjoint au commerce annoncent dès leur élection qu'ils vont changer le sens de circulation pour améliorer la circulation et redynamiser le secteur économique du centre ville (centre ville que notre valeureux adjoint a d'ailleurs déserté pour s'installer dans le prolongement d'une rue dont le nouveau sens conduit directement à son commerce).
Cette modification a troublé à nouveau les acheteurs et coûté de l'argent (mais de l'argent il y en avait lorsque nous avons quitté la mairie).
Pour faire bonne mesure, le maire a autorisé une nouvelle grande surface près de la gare, vraisemblablement pour dynamiser les commerces de Pisseleux et du centre ville. Nous avions pour notre part imposé aux grandes surfaces qui voulaient s'implanter de le faire à Pisseleux, qui représente en terme de population une petite ville dans laquelle il n'y avait qu'une pharmacie et un bar-tabac.
Quant au résultat de cette mesure phare de notre nouvelle majorité, le voici résumé par l'adjoint au commerce déclinant :"Je pense que les gens s'en accommodent. Je n'ai pas de remontées négatives ou sinon elles sont marginales. On peut penser que ce n'est pas plus mauvais qu'avant. C'est même positif dans le sens où personne ne s'en plaint".
Cette phrase mérite le prix de l'humour politique !
Bref, ça a coûté de l'argent public et ça ne change pas grand chose car les gens s'y sont accommodés.
Voilà un bel exemple de politique raisonnée.
Il faut dire que la majorité est dans l'autosatisfaction et la suffisance permanentes.
Quant le maire écrit dans un édito "moi-même et mes collègues travaillons ...", (*) on comprend ce qu'est l'autosatisfaction.
N'apprend t'on pas à nos enfants à dire non pas "moi et mes copains", mais "mes copains et moi".
C'est ce que les instituteurs appellent les règles de "vivre ensemble"
(*) C'est heureux de savoir qu'ils travaillent : ils sont indemnisés, et nombreux à l'être, pour cela.