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Le blog de Renaud BELLIERE
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3 novembre 2010

Ambiance de travail

BVA Opinion vient de publier une enquête basée sur un modèle d'analyse appelé B.E.S.T., sur l'ambiance au travail.
L'indice de satisfaction B.E.S.T. est sur 100.
Du meilleur au plus mauvais : BTP (72), public (67), services (64), commerce (63), industrie (61)
Quand je pense que les instances du MEDEF sont issues très majoritairement de l'industrie ...

En voici les grands points :

B.E.S.T balaie les idées reçues ...

-          Le mauvais climat social, la grogne sur les salaires, la thématique montante du stress, pourraient laisser supposer que les salariés français sont majoritairement peu épanouis au travail.

B.E.S.T. nous montre que les salariés sont en réalité globalement satisfaits (score Best de 64 sur une échelle allant de 1 à 100). Ce qui compte avant tout pour eux : le contenu du travail, puis le management.

C’est dans  le B.T.P., souvent réputé dur, que les salariés sont les plus heureux. Le management y est particulièrement bien perçu.

-          Le lien à l’employeur est une dimension relativement mal notée par les salariés en particulier, contrairement à ce que l’on pourrait croire, dans la fonction publique d’Etat.

Certains clichés - positifs ou négatifs - ont souvent la vie dure :
le BTP est un secteur difficile, les fonctionnaires sont peu intéressés par leur travail mais ont un lien fort à leur employeur : l’Etat.
Le secteur des services serait en pointe sur le volet management et, dans l’industrie, il existerait une forte solidarité entre collègues face à un contexte difficile de plans sociaux et de délocalisations.

Et confirme des points de tension comme dans les télécoms :

-          Les Télécoms sur lesquels se sont braqués les projecteurs apparaissent en effet comme un secteur où il fait moins bon vivre qu’ailleurs. La pression ressentie est nettement plus forte qu’ailleurs : la note B.E.S.T. s’élève à 53 contre 59 pour l’ensemble des salariés français. Le management pèche encore :  41% seulement des salariéssont satisfaits de l’organisation de leur travail contre 56% pour l’ensemble des salariés français.

B.E.S.T. relève des tendances trans-sectorielles :

Le management : satisfaction élevée dans les secteurs où le management se caractérise par une logique très hiérarchisée / pyramidale (le commerce, le BTP). A l’inverse dans  des secteurs où les organisations sont plus matricielles, satisfaction des salariés moins élevée.

-          La rémunération : quel que soit le secteur d’activité, ceux qui sont satisfaits de leur niveau de rémunération sont minoritaires. Mais Le niveau de  rémunération n’est pas un facteur moteur de la satisfaction ou de la motivation du salarié. Sans y être pour autant totalement étrangère, il faut plutôt l’appréhender sous l’angle de l’équité de traitement entre les différents salariés.

-          L’ambiance de travail / les relations avec les collègues : apparait comme un « pré requis de base ». Systématiquement les taux de satisfaction sont très élevés, mais quel que soit le secteur, elle apparait comme l’élément le moins moteur de la satisfaction générale.

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