Mal de vivre ?

Un sondage BVA-AFPA réalisé fin novembre révèle que les 2/3 des français jugent que les jeunes ne font pas assez d'efforts pour s'intégrer dans les entreprises. Et plus les interrogés sont âgés, plus ils sont critiques (le taux est de 48% pour les moins de 25 ans pour atteindre 82 % pour les plus de 65 ans). 50 % des DRH d'entreprises partagent cet avis.
Quant aux jeunes, un quart dit avoir été confronté à un problème d'intégration à l'entreprise.
Les DRH disent avoir des difficultés à recruter car ils recherchent des jeunes motivés voulant "acquérir un esprit d'entreprise", et que ces candidats deviennent rares.

Si l'on peut voir un anti-jeunisme ou le constat d'un individualisme forcené dans cette enquête, on ne peut s'empêcher d'y voir également les conséquences d'une mondialisation orchestrée par la financiarisation de l'économie.
Comment demander à un jeune (ou un moins jeune) de s'investir corps et âme comme cela se faisait souvent "au siècle dernier", alors que plus personne n'a de quelconque pouvoir dans l'avenir de son entreprise. Les salariés des grosses entreprises deviennent également consommateurs en venant chercher un salaire. Le plaisir (et oui ça peut exister) de bien faire son travail ne peut plus exister, sauf motivation strictement personnelle, car l'entreprise n'est plus reconnaissante du travail fourni.
Un contrat moral sera certainement plus nécessaire qu'un contrat de travaiL. Puissent syndicats ouvriers et patronaux travailler sur ce sujet.

Comment cela va t'il évoluer ? Ne désespérons pas. La structure sociale du travail change. Faisons confiance à celles et ceux qui arrivent sur le marché pour dessiner les nouvelles règles de fonctionnement. Elles seront très différentes de celles que nous avons connues, mais depuis les grecs, on sait que l'avenir a toujours appartenu aux jeunes.