Compliqué
La complication est souvent de mise en France.
Certains affirment que c'est à cause de la formation et de l'influence des hauts fonctionnaires des finances.
C'est possible.
Mais le résultat est là.
Il suffit de considérer par exemple le mécanisme de calcul de la CSG sur un bulletin de paye (il avait fallu modifier fortement ou changer les logiciels à l'époque).
Il suffit aujourd'hui de calculer la TVA dans un restaurant rapide (5,5, 7 ou 19,6 %) selon le produit et son lieu de consommation.
Il suffit de se pencher sur le droit du travail ou le droit fiscal.
Ou tout simplement considérer l'application de la TVA à 7% dans le bâtiment.
Nous avons reçu le 18 ou 19 décembre une instruction professionnelle indiquant que pour bénéficier du taux à 5,5 % pour des travaux à venir, l'acompte devait avoir été encaissé (sur son compte bancaire) par l'entrepreneur avant le 20 décembre 2011.
Compte-tenu de la brièveté, nous n'avons ni vérifié auprès du ministère des finances, ni prévenu nos clients.
En tous cas, à 11 jours de la clôture des comptes mensuels ou trimestriels, et du paiement de la TVA au Trésor public, voici un beau cadeau fait aux entreprises que ce rajout de taux, sachant que certains logiciels n'étaient paramétrés que pour 2 taux.
Mais ça n'est pas la première fois que des changements comptables arrivent en cours de mois, sans que nos dirigeants pensent aux difficultés à gérer cela.
Il n'y a guère que les syndicats patronaux à s'émouvoir, mais dans ce pays prononcer Medef équivaut à un gros mot.
Ou bien encore des taux de charges sur salaire (ex le taux d'accident du travail ou de prévoyance) qui sont connus avec un, voire plusieurs mois de retard, obligeant à des rattrapages compliqués.
Mais la crise aidant, les entreprises ont de plus en plus de temps à consacrer à ces travaux de comptabilité.