Voirie. Un beau fiasco

La difficulté, aujourd'hui plus que jamais, est de concevoir les voiries utilisables par tous.
Je m'explique. D'un côté les voitures, camions et motos, de l'autre les piétons, et entre les deux les vélos. 
Il faut permettre à tous de pouvoir être en sécurité.

En ville, un des points de conflit réside dans le stationnement.
Le conducteur devient piéton et cherche à se garer le plus près possible. Il veut protéger son véhicule des autres véhicules qui pourraient l'accrocher.
Les piétons étant par nature assez gentils et évitant de rayer les carrosseries, l'automobiliste cherche tout naturellement à venir dans leur espace relativement protecteur pour sa carrosserie. Il stationne donc sur les trottoirs, renvoyant les piétons sur la rue.
Egoïsme, bêtise, mauvaise éducation ? Laissons les spécialistes du comportement qualifier ces agissements.
Au milieu de tout cela, le maire doit faire en sorte (il y est même plus qu'obligé avec la loi sur l'accessibilité de la ville aux handicapés") que chacun vive la ville en sécurité.
De façon malheureusement souvent coercitive ou fortement incitative
Les techniques sont simples : interdire physiquement aux véhicules d'empiéter sur le domaine des piétons, et ménager des couloirs (protégés ou non) pour les vélos.
Le récent aménagement de la rue Jean Jaurès est le parfait exemple de ce qu'il ne faut pas faire.
Je l'ai déjà dit dans ce blog pour les espaces verts qui tendent les bras aux pneus des voitures et pour la conception de la rue qui incite à rouler vite.
Mais c'est aussi mal fait pour la sécurité des piétons.
Piétons nombreux dans ce quartier d'immeubles et d'écoles (sans compter que c'est le chemin vers le collège).
Aucune borne; même pas la moindre bordurette pouvant indiquer à l'automobiliste qu'il rentre dans l'espace réservé aux piétons.
Conséquence : les voitures barrent les trottoirs.
C'est un parfait loupé pour une réalisation à peine achevée  
Mais notre maire qui sait tout sur tout, saura nous expliquer que c'est comme cela qu'il faut faire et que nous ne comprenons décidément rien à rien

Les photos ci-dessous ne sont pas là pour engager une "chasse aux sorcières", mais pour montrer que l'aménagement de la rue est vraiment très mal conçu : voiture bloquant le passage protégé, voiture bloquant totalement le trottoir.
Évidemment ces automobilistes ont tort, mais un aménagement moderne de trottoirs doit éviter cela (c'est d'ailleurs ce que font toutes les autres villes lorsqu'elles réaménagent une voirie).
Villers, ville dépassée ?

 

Comments

[maori60]

" Je l'ai déjà dit dans ce blog pour les espaces verts qui tendent les bras aux pneus des voitures et pour la conception de la rue qui incite à rouler vite ".



Je vous met au défit de rouler à 50 km/h du début à la fin du " boulevard ".

[Nénuphar]

Je ne pense pas que le maire de Villers-Cotterêts accepte un quelconque conseil sur la maîtrise d'ouvrage, quand on veut lui en donner de bons, il détourne le regard, fait faire à sa chaise un quart de tour, interpelle à la rescousse son conseiller-canne et finit le débat en se tournant vers les plus méchantes personnes pour les féliciter de leur incompétence et élever sur un piédestal leurs actes les plus condamnables. Un geste d'admiration de la main et quelques mots d'encouragement et de soutien qui sont autant d'affronts que le salut Hitlérien pour ceux qui sont victimes de n'être que des ouvriers.



Certes il pourrait envoyer des invitations à participer à une mission de réflexion comme vous le dîtes, il aime assez les faux-semblants et les faisant office de , mais bien entendu il n'entendra comme toujours que ce qu'il entend savoir lui, lui qui sait tout sur tout et qui n'a peur de personne comme il sait si bien le dire.



Pourquoi perdre son temps à se mettre en rapport avec quelqu'un qui ne connaît ni le sens du mot concertation, ni celui du mot égalité, pas plus que celui du mot respect d'autrui.



Y'a-t-il un quelconque échange au conseil municipal? Qui s'y sent participer à quelque chose? L'opposition, ces scandaleux rebelles qu'il faudrait faire fléchir sous la pression pour les faire taire, est spolier de sa liberté d'expression en temps, en nombre de caractères, par insultes, coupures de micros et défaut de retranscription exacte des termes employés pour mitrailler la foule.





On peut souligner dans la marge les flagrants délits de fonctionnement en déliquescence de la collectivité territoriale cotterezienne quand l'exercice du pouvoir aboutit à instaurer une principauté de non-droit, une principauté ou le citoyen ne trouve pas l'équité et la rigueur qu'il est en droit d'attendre, ou les infrastructures nouvelles peuvent apparaître ne pas répondre de manière adaptée à la sécurité, au confort, au besoin pratique de la vie des cottereziens, mais on demeure prudent, à constater les comportements invraisemblables du tenant de la nouvelle seigneurie des valois, à envisager de dédicacer une période du "roman du glaive" quand le seigneur des lieux n'aspire qu'à trouver le stratagème pour vous trancher les cordes vocales ad vitam aeternam.

[M de Nemours]

J'ai cru comprendre que deux ou trois d'entre nous tous ont lu la Princesse de Clèves. Formez donc un groupement même temporaire pour proposer une mission d'assistance à maîtrise d'ouvrage à la municipalité. Surtout, que les personnes concernées se mettent en rapport.

[honey]

Un président nous avait dit qu'il n'était pas nécessaire ou utile de lire la Princesse de Clèves pour occuper certaines fonctions publiques.



Peut être que si les élus responsables de ce désastre avaient lu cet ouvrage; alors, peut être, auraient-ils eu la curiosité de rechercher la littérature propre à la voirie urbaine.



Ainsi, auraient-ils eu la connaissance des brochures et des études du Certu.



Il n'en demeure pas moins qu'il faut encore, comme pour la Princesse de Clèves, comprendre ce qu'il y est dit.