Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le blog de Renaud BELLIERE
Le blog de Renaud BELLIERE
Archives
9 octobre 2014

Passion d'entreprendre

Mardi après-midi, les entrepreneurs de l'Aisne avaient rendez-vous pour un colloque dont le thème était Passion d'entreprendre.
Témoignages d'entreprises qui ont choisi de s'installer dans l'Aisne et d'entreprises qui innovent. Avec en point d'orgue, une conférence-débat avec Luc Ferry : bousculer le présent pour bâtir l'avenir.

Je trouve ahurissant dans ce pays que la déclaration "j'aime l'entreprise" d'un Premier ministre socialiste fasse la une des journaux et l'objet de critiques de la part de certains syndicats ou élus.
L'entreprise crée l'emploi jusqu'à preuve du contraire. Et on manque d'emploi que je sache.
Que l'on critique certaines pratiques patronales, soit, mais l'entreprise en tant que telle !

Cette manifestation était organisée par les organismes patronaux.
Ce n'était ni les politiques, ni les syndicats non patronaux, mais bien les entrepreneurs locaux qui se mobilisaient pour l'activité et l'emploi dans l'Aisne.

Après-guerre, et depuis de Gaulle, la France a parié sur les grandes entreprises, formant des élites à l'X, Centrale, Ponts ... pour les diriger.
Vous me direz qu'il y a pire maintenant : l'ENA faite pour diriger l'administration sous le contrôle d'élus. Mais ces énarques ont vite supplanté les élus et pris le beurre et l'argent du beurre. Avec le résultat d'un modèle français apprécié des entreprises étrangères qui rachètent peu à peu nos entreprises nationales.

Ces mastodontes créés après-guerre sont devenus des multinationales car l'entrepreneur s'adapte au marché (ou mieux le précède).
L'Allemagne a développé un tissu de PME.
Aujourd'hui les multinationales délocalisent alors que les PME le font peu ou pas.
Mais la France et quelques syndicats d'un autre âge continuent à mettre dans le même sac entreprises et multi-nationales.
Les textes de lois, la fiscalité, le Code du travail, les aides ... tout est raisonné sur le modèle des très grosses entreprises.
Il faut un comptable pour faire une fiche de salaire, il va falloir une personne à quart ou mi-temps pour une petite entreprise pour tenir à jour le compte-pénibilité, il faut un avocat pour licencier si l'activité baisse tant, que c'est le seul rempart contre la fermeture, ...
A 50 personnes, vous devenez une grosse entreprise avec des frais supplémentaires.

Luc Ferry disait que l'économie est mondiale et la politique nationale.
On comprend par ce constat simple l'impuissance du politique sur l'économie.
Alors au lieu de nous sortir de pseudo aides à l'emploi et à l'économie qui n'ont aucun effet pour une PME et ne sont souvent que des effets d'annonce assortis de charges ou difficultés administratives supplémentaires, il serait tellement plus bénéfique de simplifier vraiment la création et l'activité des entreprises.
Est-ce vraiment insurmontable d'avoir une fiche de salaire de 5 lignes, un Code du travail lisible, une sécurisation du contrat de travail délié de l'appréciation du juge ?

A villers, serait-il possible de se pencher sur ce déficit des transports qui coûte 700.000 euros aux entreprises locales ?

Publicité
Commentaires
R
Pendant 37 ans j'ai travaillé dans une entreprise de 49 salariés et nous avions un carnet de commande qui pouvait supporté au moins 60 personnes sur les chantiers.<br /> <br /> Les éventuelles embauches n'ont jamais eu lieu a cause de la législation en vigueur.<br /> <br /> Entreprise familiale , elle voulait le rester et être auprès de son personnel , j'étais salarié et a fur et a mesure du temps on ne peut que constater leur lucidité d'opinion .
Répondre
Le blog de Renaud BELLIERE
Publicité
Derniers commentaires
Newsletter
Publicité