Participation
La question est de plus en plus souvent abordée.
Un politique doit-il bâtir son projet à partir des aspirations du peuple ?
Oui évidemment, mais pas seulement.
Etre à l'écoute, faire en sorte que la société soit la plus équitable pour tous, que la vie soit la plus confortable pour tous (ce qui implique un bon niveau des connaissances, une richesse culturelle, de l'emploi, des logements ...), protéger notre planète fait évidemment partie du "boulot" d'un élu.
En revanche écouter les demandes catégorielles et souvent contradictoires et vouloir répondre à toutes ces demandes ne permet pas de faire de la bonne politique car la somme des intérêts privés ne constitue pas l'intérêt commun. Or l'élu doit construire ce qui est d'intérêt commun. En faisant en sorte que ça aille le moins possible à l'encontre des légitimes intérêts privés.
L'élu doit accompagner mais également proposer des pistes même si elles sont avant-gardistes. Il ne peut pas être qu'un suiveur.
Difficile avec une société (je pense aux médias, au public en général) qui juge sur des attitudes, des petites phrases, des réponses très personnelles à des besoins très personnels.
J'en reviens toujours à cette dette de l'Etat dont personne ne veut comprendre qu'elle plombe l'économie française et l'avenir de nos enfants. Je suis inquiet (et c'est un terme faible) d'entendre, tant S. Royal que N. Sarkozy, ne jamais parler d'économies, mais toujours de nouvelles grosses dépenses (et encore chacun a compris qu'elles étaient sous-évaluées par rapport aux promesses; Besson au PS et Méhaignerie à l'UMP l'ont non seulement compris, ils l'ont dit).
Le peuple a toujours raison, certes, mais pourvu qu'il n'ait pas raison trop tard ou maladroitement en s'éloignant définitivement de la politique soit en ne votant plus, soit en votant pour le plus gentil style Star'Ac se disant que tout cela c'est bonnet blanc et bonnet blanc.