Place du 8 Mai 1945
Cette place est souvent, le soir et jusqu'à "pas d'heure", lieu de rendez-vous pour écouter de la musique et boire plus que de raison.
L'abri-bus est le point de rencontre privilégié.
Cela fait maintenant des années que la situation perdure sans que nous arrivions à calmer le jeu.
Des rencontres avec ces fêtards bruyants, un accord moral à chaque fois, et rien ne change vraiment.
Le dernier "accord" date de la remise en peinture de l'abri-bus. Feu de paille; il a été re-tagué peu de temps après.
Les riverains appellent souvent la gendarmerie et la police.
Mais nous sommes dans un état de droit et les forces de l'ordre m'expliquent que rien n'interdit de se réunir, de discuter, de boire (sans excès).
La police municipale regrette parfois qu'il ne leur soit pas possible de disposer de chambre de dégrisement.
Autrement dit, on ne peut que demander à ces fêtards de cesser leur tapage, et faire des signalements.
J'avais pris un arrêté en 2002 interdisant la consommation d'alcool dans les rues pour permettre d'avoir un outil coercitif vis-à-vis des personnes qui troublent (selon moi) l'ordre public. La notion juridique de trouble à l'ordre public est semble-t'il juridiquement beaucoup plus complexe.
J'ai donc pris un nouvel arrêté interdisant le stationnement de nuit place du 8 Mai 1945 et fait démonter le banc de l'abri-bus.
Je sais, c'est une forme d'échec de la prévention que nous avons essayé de mettre en place depuis des années, mais il faut en arriver à des mesures plus répressives acceptables par la loi.
Les riverains peuvent déposer plainte.
Cela permet d'identifier les fauteurs de troubles, et de prouver le cas échéant qu'il y a répétitivité.
J'insiste sur le fait qu'une plainte est un acte important qui mobilise beaucoup d'énergie de la part des forces de l'ordre et de la gendarmerie particulièrement (enregistrement, transmission, suivi ...) et qu'il faut donc être vigilant à n'y avoir recours que dans les cas réellement sérieux et importants (le commandant de la brigade de gendarmerie rappelait hier encore qu'il n'y avait pas de "main-courantes" en gendarmerie; la plainte est donc le seul outil, et c'est un travail conséquent pour eux qui s'ajoute à des tâches déjà prenantes).
Sans oublier que le souci réel pour les forces de l'ordre est de constater le délit car bien évidemment, le bruit cesse dès qu'apparaissent gendarmes ou policiers. C'est l'éternel jeu du chat et de la souris.