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Le blog de Renaud BELLIERE
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25 octobre 2007

Services publics

Je n'étais pas opposé à la privatisation des services publics à condition que l'état ait donné les règles ... et les aides pour permettre à ces services de conserver la qualité du service.
Cela existe, ça s'appelle la délégation de service public.
C'est ce que nous faisons pour l'eau, l'assainissement, l'exploitation du marché et du cinéma, et ce que fait la communauté de communes pour les ordures ménagères.
Or il semble que les nouveaux dirigeants de ces services publics privatisés découvrent avec gourmandise les travers du marketing privé.
On assiste à une prolifération d'offres commerciales parfois peu utiles mais destinées à accroître les parts de marché et les bénéfices.
On assiste aussi à la facturation de services auparavant gratuit. C'est un moyen connu, relativement simple d'augmenter ou d'équilibrer les marges. Les banques y avait déjà eu recours après l'effondrement des taux de crédit.
Tout cela avait été dit par certains parlementaires.
L'Europe a également poussé à cela (elle l'a même imposé) sous prétexte de libéraliser pour permettre un meilleur service à moindre coût, mais sans avoir défini le socle commun et minimum du service public.
Mais ce qui devient inquiétant et réellement préoccupant, c'est la dégradation des services due, non pas aux hommes, mais à l'organisation sectorisée et concurrentielle de "branches" autrefois indifférenciées.
Un exemple pris à la SNCF : il y a un service qui gère les conducteurs, un service qui gère les contrôleurs, sans parler de la société qui gère les infrastructures ... La vision globale ne se fait plus toujours bien. Il y a concurrence pas toujours saine.
Nous le constatons aujourd'hui lorsqu'on demande un branchement à EDF ou GDF, lorsqu'on veut être informé des raisons du retard d'un train, etc ... Les délais sont devenus épouvantablement longs.
On est "trimbalé" de 0800 en 0800 sans même savoir si son interlocuteur (au demeurant souvent charmant et désireux de vous aider) est à Lyon, Marseille ou dans un autre pays.
Le service public avait un coût qu'il fallait de façon certaine contenir. Ce coût est maintenant supporté par l'utilisateur et non plus par l'impôt (lequel impôt est payé non pas par l'utilisateur, mais par les utilisateurs). Et il n'est pas certain que les citoyens y soient gagnants.

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