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Le blog de Renaud BELLIERE
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8 décembre 2008

Relance efficace ?

Le plan de relance de 26 milliards est-il fait pour rendre confiance ou pour être économiquement efficace ?
Pour la confiance, il faut souhaiter qu'il fasse mouche car le pays (et les autres) en a besoin. Les sondages sont bons sur ce sujet.
Pour l'efficacité économique, c'est un autre problème.
La raison première de ses limites tient à l'état des finances françaises et du poids de sa dette. Il n'y a plus aucune marge de manœuvre contrairement à l'Allemagne par exemple. Le premier ministre avait même prononcé le mot faillite.
Sur les 26 milliards, 11,5 sont des paiements accélérés, c'est-à-dire des sommes dues que l'état devait de toute façon payer.
Sur le "noyau dur" de 10,5 milliards, seuls 4 (0,02 % du PIB) sont inscrits sur le budget de l'état. Qui va en disposer ? Les administrations centrales : alors pourquoi le ministre Devedjian n'a t'il aucun droit décisionnaire transversal ? Quel va être son réel pouvoir ?
Pour les 2,5 milliards qui seront "confiés" aux collectivités locales ou territoriales, qui en contrôlera l'usage compte tenu de l'indépendance des pouvoirs ? Est-on certain que ces collectivités qui voient leurs subventions diminuer ne se serviront pas essentiellement de cet argent pour simplement maintenir le niveau passé de leurs investissements ? Pour moi, la réponse est évidente.
Un mot sur les 220 millions (environ la moitié de l'indemnité que l'état a donné à Tapie) de prime à la casse pour l'industrie automobile : pourquoi n'avoir pas choisi d'aider la reconversion de l'industrie automobile ?
Je ne veux pas paraître inutilement critique ou pessimiste, mais il faut aussi et surtout préparer la sortie de crise. Le peu d'argent injecté devait plutôt aller vers des investissements de reconversion.

On voit bien que le montage du plan, bâti essentiellement sur des remboursements anticipés et des aides payées par les caisses de solidarité, ne permet pas de gros investissements productifs. Le canal Seine-Nord, par exemple, n'en est pas encore au stade d'études pré-opérationnelles (et le partenaire Région de Picardie, entre autres, pourra t'il suivre ???)

Car sans être devin, la France, si l'on sort vite de l'actuelle mauvaise passe, se retrouvera avec un déficit aux alentours de 4,5 % et une dette de l'ordre de 70 / 75 % du PIB.

Et pourquoi le président, sous prétexte de ne pas avouer notre faiblesse budgétaire face à l'Allemagne, a t'il choisi de vilipender A. Merkel, faisant voler la traditionnelle entente franco-allemande si importante pour le fonctionnement de l'Europe ?

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