Lendemains difficiles
Le président de la fédération des travaux publics estime qu'avec la crise le sur-effectif dans sa profession est d'environ 45.000 personnes. Il demande à l'état et aux collectivités d'être transparents et clairs sur les investissements à venir pour adapter les entreprises au marché.
Le problème est crucial. On sait (qu'entre autres) les métiers des travaux publics et du bâtiment subissent de plein fouet la crise.
On sait que la réforme des retraites va faire peser une partie de son financement sur les entreprises (et l'assedic en particulier par ricochet).
Ici en Picardie l'investissement de la Région dans l'immobilier (scolaire) se réduit dans une proportion de 9. En clair 8 entreprises sur 9, 8 architectes sur 9 se retrouvent sans commande de la région (un des principaux donneurs d'ordre). Idem pour les autres collectivités qui réduisent la voilure.
Idem pour le logement social (aides d'état réduites en volume et limitées à quelques communes - St Quentin dans l'Aisne).
Idem pour le logement privé type Scellier, Robien.
Quant aux investissements privés, la désindustrialisation les réduit à peau de chagrin.
Rigueur avouée ou pas, réforme des retraites aboutie ou pas, l'avenir proche va être difficile.
Si le pays en profitait pour être solidaire et pour s'écouter et discuter ensemble.
Mais ce n'est plus dans la nature des partis politiques français depuis l'après-guerre.
Je le dis tout net, la façon dogmatique qu'a eu la gauche d'aborder la réforme des retraites avec pour seuls messages "on ne touche pas aux 60 ans" et "c'est fait pour rassurer les marchés financiers" est indigne d'un parti politique qui prétend être un parti de gouvernement.
Dire qu'on accepte le principe d'une réforme, mais à condition de ne rien modifier et de ne faire payer que "l'autre" est démocratiquement irresponsable.
On recule, on recule ...
Pendant ce temps là, M. Pruski demande face au monument aux Morts à "entrer en résistance".
Irresponsabilité ou dogmatisme ?