Triste 8 mai
Triste spectacle donné ce 8 mai qui devrait être un jour de souvenir, et pas un moment de débandade citoyenne.
Cela commence par la cérémonie à Pisseleux.
Le photographe municipal, face au maire, main dans une poche et chewing-gum mâché avec frénésie pendant le lever des couleurs ou pendant que se joue la Marseillaise est une image grossière et insultante de la ville vis-à-vis des Anciens combattants et de la population réunie. C'est en plus de la dernière impolitesse.
Je n'ai pas l'habitude de mettre en cause le personnel municipal qui assume avec beaucoup de sérieux les tâches qui lui sont confiées, mais là trop, c'est trop. Surtout lorsque l'on sait, à moins d'être le dernier des niais, que ce photographe qui a plus qu'activement participé à la campagne de notre maire a été embauché par lui juste après les élections. Bizarre, non ?
Cela se poursuit face au monument aux Morts au Grand Bosquet, où malgré le rappel au protocole républicain fait il y a un an ou deux au maire suite à un scandale provoqué par le conseiller municipal SDF (voir blogs précédents), un adjoint classé je ne sais plus combien, pique la place à la 1ère adjointe. Puis ahane, ceinture d'adjoint autour du cou, le discours officiel du ministre, le rendant incompréhensible ou risible selon l'humeur.
Je rappelle que les adjoints ne doivent pas porter la ceinture en présence du maire, mais il ne peuvent pas s'en empêcher, vanitas vanitatum, et omnis vanitas.
Dernier épisode, la députée est présente. Le maire n'a pas achevé son discours que l'adjoint aux pots et cérémonies donne le signal de fin.
La députée fait remarquer qu'elle n'a pas prononcé son discours. Flottement, conciliabule entre nos édiles cotteréziens et de façon ostensible, le maire désigne d'un geste de la main le pupitre à la députée.
Le pire reste à venir. Alors que les musiciens et pompiers quittent en ordre et en défilant le "théâtre des opérations", le maire fonce sur la députée pour lui signifier qu'elle devait le prévenir qu'elle allait parler, que ça se passait comme cela à Villers, qu'on y faisait pas n'importe quoi, etc, etc ... Une grosse colère.
Grossièreté, méconnaissance des usages républicains ou ego plus que surdimensionné, le maire ignore que les parlementaires s'expriment après le maire.
Non seulement (de source autorisée) la ville avait été prévenue de la présence de la députée, mais c'était au maire de lui demander si elle souhaitait ou non s'exprimer. C'est ainsi.
Je ne sais pas si de nouveaux scandales se sont produits lors du pot, je n'y suis pas allé.
Quelle image donnée de Villers-Cotterêts !
J'ai honte.
Je commence à comprendre pourquoi les dossiers n'avancent pas à Villers. Avec une telle attitude vis-à-vis des partenaires, personne ne doit se presser pour recevoir le maire et donner satisfaction à ses demandes.