8 mai
Ca n'a pas loupé.
Face au monument aux morts de Pisseleux, l'adjoint au maire Julien Meimon, fantôme des commissions, s'est laissé aller à son exercice favori : dire à l'élu Franck Briffaut qu'il n'avait rien à faire là. D'où une réaction "virile" de l'interpellé qui a rappelé le protocole.
Le maire a fait preuve d'agacement face à ces comportements, et on ne peut que lui donner raison.
J'avoue n'avoir su me retenir en remarquant que les adjoints étaient ceints de leur écharpe tricolore, ce que le protocole réprouve car si le maire est présent, lui seul peut porter l'écharpe.
Ce n'est pas tant ce désir certainement puéril des adjoints d'être "ceinturés" qui me choque, mais bien qu'un adjoint, portant son écharpe tricolore, bafoue le droit républicain et la démocratie en refusant la présence d'un élu d'un autre "bord" que le sien.
C'est avec ces sentiments de haine et d'exclusion que naissent les pires dictatures.
Le maire a cependant laissé l'adjoint Meimon venir donner lecture des noms des soldats morts pour la France.
Ces noms sont inscrits sur le monument aux Morts. En deux listes : ceux de la première guerre et ceux de la seconde guerre.
Après lecture des noms des morts lors de la première guerre, l'adjoint Meimon, peu habitué aux cérémonies patriotiques, s'est arrêté et a interrogé d'un regard inquiet le président des associations d'anciens combattants pour savoir ce qu'il convenait de faire.
Et, enfin, a cité la liste (un seul nom à Pisseleux) des morts lors de la seconde guerre.
Non seulement Julien Meimon n'est pas démocrate, non seulement il n'est pas au courant des obligations que son statut d'élu lui impose lors des manifestations patriotiques, mais en plus il semblerait qu'il ne connaisse pas l'histoire de France, car s'interroger pour savoir s'il faut rendre hommage un 8 mai (victoire de 1945) à un soldat mort lors de la seconde guerre mondiale fait plutôt désordre.