Caméras

La droitisation, mot à la mode, signifie pour beaucoup de commentateurs politiques et pour la gauche, une attitude sécuritaire qui n'exclut pas la répression.
Les caméras de surveillance placées dans les villes font partie de cette droitisation.
Nous avions étudié la possibilité d'en implanter quelques-unes pour protéger des lieux souvent dégradés : la place et sa statue, la médiathèque, les gymnases, la gare ...
Evidemment ce n'est pas la panacée, d'autant qu'à Villers il n'y aura pas de surveillance des écrans 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 et encore moins de patrouille pour intervenir dans l'instant.
D'où vraisemblablement la polémique née à Château-Thierry, où quelques caméras ont été implantées : la délinquance n'a pas cessée pour autant et le nombre de personnes arrêtées grâce à la vidéo-surveillance a été faible.
A Villers, notre maire a, une fois n'est pas coutume, repris notre étude et informé qu'il allait faire implanter des caméras en ville.
Un peu gêné quand même car il est de gauche, il a ajouté que toute son équipe n'était pas d'accord.
Façon de s'excuser un peu ? 
Mais que pense t'il de la nouvelle garde des Sceaux qui a promis moins de répression et annoncé la suppression des tribunaux pour récidivistes de 16 à 18 ans.
Tribunal ne signifie pas forcément répression, mais jugement et sanction adaptée.
Une ministre qui commence par ne pas reconnaître ce droit aux juges et cette reconnaissance aux victimes est assez surprenante.
Quant aux gamins déjà récidivistes à 16 ans, ce n'est pas ne rien dire qui les aidera à devenir des adultes responsables.
C'est même les abandonner corps et âmes car l'éducation, c'est marquer les limites, et la vie en société, c'est respecter l'autre.
Si les ministres oublient cela, c'est à désespérer de tout.
La gauche, malgré son nouvel amour pour la vidéo-surveillance, se regauchise bien mal.