Petits arrangements
Il est des petits arrangements avec la vérité qui sont révélateurs.
Et inquiétants car on ne sait jamais, dès lors que la vérité est arrangée, où peuvent s'arrêter ces mauvaises habitudes.
Qui vole un oeuf vole un boeuf.
Notre maire aime ces petits arrangements.
Lorsqu'il inaugure la rue Code-barre (une appellation qui a eu un beau succès car lorsqu'on me parle de cette rue, c'est ce nom qu'on lui donne), notre élu reconnaît que les ralentisseurs sont raides. En bon français ou plutôt en français sincère, cela se traduit par : les ralentisseurs sont hors norme et donc illégaux.
Lorsqu'en conseil municipal au sujet du lycée Européen, il explique à Yves Richard (après lui avoir demandé dans quel monde de rêve il vivait et lui dire que ça le faisait rigoler) que le gymnase a été construit de l'autre côté du futur boulevard urbain après la première extension du lycée parce qu'il ne restait déjà plus de place, c'est faux.
Le gymnase a été réalisé là où il est par volonté du maire d'alors (le Dr Bouaziz). Il y avait la place de le construire près du lycée.
Affirmer cela avec aplomb devant le Dr Bouaziz présent dans la salle du conseil, et moi, qui ai fait partie de l'équipe d'architectes concepteur du lycée, est un peu fort de bouchon.
Mais c'est la technique de notre maire (celui qui préside le conseil municipal et parle quand il veut, comme il se plait à le rappeler) :
affirmer et interdire aussitôt qu'on lui réponde.
C'est cela sa démocratie participative.
De là à dire que ce soit la vérité et qu'il ait raison, il y a un monde.
Mais s'il pense que cela peut faire illusion, laissons le rêver.
Car le rêveur, c'est bien lui.