Concurrence

Le Moniteur des TP (revue spécialisée du bâtiment et des travaux publics) enquête cette semaine sur le dumping de sociétés européennes ou non qui ont  organisées, en flirtant avec la loi, la mise à disposition aux entreprises françaises de personnel peu payé, et n'ayant aucun des avantages sociaux de "nos" travailleurs.
Chacun est coupable, l'entreprise qui emploie ces pauvres bougres et les clients.
Tout cela au détriment de nos salariés et du trou de la sécurité sociale, caisse de retraite, de chômage et de maladie. Et parfois de la TVA. Ce qu'on économise est payé cash par ceux qui ont encore du boulot et qui cotisent.
Combien de temps cela va t'il pouvoir durer ?

A Villers, la ville a lancé un concours de maîtrise d'oeuvre pour la conception d'un restaurant scolaire et l'adaptation de locaux existants.
C'est un petit programme et il existe dans l'Aisne plusieurs dizaines de cabinets d'architectes qui ont réalisé ce type d'opération (et de taille plus importante : collèges, lycées, groupes scolaires). La préférence locale n'est pas admise dans les critères de sélection des marchés publics, mais plusieurs confrères m'ont appelé car ils se sont émus que pas un cabinet axonais n'ait été jugé digne de pouvoir être admis à concourir.
Ah que n'habitent-ils pas Paris se sont-ils dit.
Et non, ils ont choisi l'Aisne, y vivent, y payent leurs impôts, mais n'y travaillent pas.

Comments

[M de Nemours]

Je crois que c'est une marque de la présidence de M Hollande que déverser des mots à la suite des uns des autres, des idées préconçues, sans cohérence, pour qu'il n'en surgisse au final que... rien.



Cela me rend très malheureuse de voir que la France traverse le désert.

[Avatar]

Cela semble coûter beaucoup moins aux entreprises et aux administrations de se plaindre du niveau de compétence de leurs employés que de devoir se dessaisir d'eux durant une période de travail pour les envoyer faire les formations auxquels ils ont pourtant droit.

On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre,rejeter systématiquement les plans de formation et vouloir avoir un personnel d'un niveau technique nippon dans son usine ou ailleurs...

[Robert Husky]

Je ne sais pas si on peut pointer les salariés du doigt comme étant fautif.



Dans les entreprises, les décideurs finaux quant aux stratégies à mettre en oeuvre ne sont pas les salariés, je pense que ce sont toujours les chefs d'entreprise ou les chefs des administrations qui décident in fine. Un exemple simple, voyez: je suis le Maire, c'est moi le Maire, laissez-moi faire, c'est mon affaire!



Pour les salaires certes c'est la crise et certes les gens acceptent d'être moins payés à l'étranger mais quand vous avez une famille, des enfants,un loyer, des charges d'eau, d'électricité, des taxes sur l'alimentaire, sur le carburant, des traites à payer ( ne serait-ce que pour la voiture car c'est bien rare maintenant de trouver du travail en bas de chez soi) et que vous êtes payé 1300 euros, ce que la plupart des gens gagnent aujourd'hui, est-ce que c'est si excessif que cela?



Est-ce qu'on peut demander aux gens, au nom de la compétitivité d'accepter de travailler pour moins que cela qui est, toutes charges déduites, déjà très misérable.



Les magasins HARD DISCOUNT se sont nourris de cette misère; vous mangez un dessert lacté pas cher, mais c'est davantage de l'eau au sucre que du lait sucré.



Je ne verse pas dans le socialisme bon enfant, je salue toujours l'esprit d'entreprise mais il y a tout de même quelque chose qui ne colle pas dans ce système où l'on pointe du doigt ceux qui ont le moins, ou on les accuse de ne pas faire d'effort, à qui l'on demande de faire toujours plus de concessions, en retranchant toujours plus de ce qu'ils gagnent et en leur demandant d'en faire toujours plus pour cette somme sans cesse diminuée.



Je ne sais pas ou est le problème, je ne suis pas un homme politique, je n'ai pas fait d'études d'économie, la solution je ne sais pas du tout où la trouver.



Je sais juste que la richesse d'un pays passe par ses entreprises, il faut donc les soutenir absolument.



Mais je sais aussi que les gens ont besoin de vivre décemment et sans être exploité, que quand ils travaillent, ils ne font pas semblant. Dans les usines, le travail à la chaîne, le travail de nuit cancérigène, ce n'est pas facile du tout.



A quoi bon notre histoire, si la condition sociale humaine ne fait que se dégrader tous les jours un peu plus?



A quoi bon travailler si au final on ne peut rien s'acheter avec ce que l'on gagne?



A quoi bon vivre, si la vie se réduit à se lever, manger, travailler puis dormir,se relever, remanger, retravailler,redormir parce qu'on ne peut rien se permettre d'autre que cela?



A quoi bon produire, s'il n'y a pas d'acheteur?



Comment une entreprise peut-elle d'ailleurs être pérenne, s'il n'y a plus de consommateurs faute de salaires décents? Quand les gens n'achètent plus de voiture, les usines de fabrication de voitures ferment leurs filiales...



Il y a un problème certain de répartition des richesses et d'échelle de répartition de ces richesses dans ce monde.



Celui qui prend un risque pour monter une entreprise et produire de la richesse a le droit d'être récompensé financièrement, c'est cette espérance qui le motive.



Le salarié qui se lève tous les matins à 6h, qui fait plus d'une heure de route aussi, pour aller travailler, produit aussi de la richesse et il a aussi le droit d'être récompensé,cette attente constitue sa propre motivation.



Si le salarié ne peut pas être récompensé autant que le chef d'entreprise qui a pris un risque d'ou découle "une richesse à partager" , il est toutefois en droit de vouloir être correctement récompensé, du moins ne doit-il pas constater par exemple, qu'il gagne moins que celui qui reste à la maison sans rien faire et vit des contributions sociales diverses qui arrivent dans sa boîte aux lettres sans lever un petit doigt.



C'est une aberration parmi de nombreuses autres dans le fonctionnement de notre société, qu'il est devenu plus pénalisant de travailler que de rester chômeur indemnisé.



A l'autre extrémité de la chaîne, des aberrations tout aussi criardes...



Je regardais récemment un reportage sur une famille américaine qui avait fait fortune dans le milieu de la coiffure. L'idée avait été de vendre des produits à des coiffeurs mais en acceptant de récupérer les stocks de produits invendus.



Très bien, excellente idée novatrice d'un créateur et chef d'entreprise, elle devait être récompensée et elle l'a été, ce créateur et sa famille étaient devenus très riches.



Mais finalement tellement riches qu'ils avaient acheté 20 maisons et que même résidant à proximité de l'une d'entre elle, la famille se rendait plutôt dormir à l'hôtel à des prix de nuitées effarants.



Vous me direz chacun fait ce qu'il veut de son argent mais d'un côté, on reproche à des gens qui gagnent 1300 euros de se battre pour les garder et de vouloir gagner même un peu plus et tout le monde se dit choqué de ce comportement en le qualifiant d'individualiste en temps de crise



et de l'autre, toujours en temps de crise, d'autres gens ont tellement d'argent, et n'ont tellement rien à en faire qu'ils peuvent se permettre de littéralement le jeter par les fenêtres.



Un peu comme dans le temps ou l'eau était vendue une misère auxgens et où tout le monde se permettait de refroidir les bouteilles en la laissant couler dessus toute la journée dans les éviers. Ce n'était bien que du gâchis,non?



Je ne pense pas qu'il y ait un groupe de personnes plus fautif qu'un autre, je crois plutôt qu'un économiste devrait surgir de l'ombre et repenser tout le système en tenant compte des données nouvelles. Un nouveau Jacques Necker qui aurait peut-être épargné au roi Louis XVI de se voir trancher la tête,si le roi avait accepté beaucoup plus tôt qu'il ne l'a fait, de se ranger à ses conseils avisés.



Mais où est cet économiste là? Ancré dans son siècle et les besoins de son siècle, ni bavard, ni bonnimenteur, ni pistonné, homme à ne pas brasser de l'air et perdre son temps à poser dans les magazines et faire état de sa vie privée à tout propos, un homme véritablement compétent; l'homme des réformes et actions nécessaires...

[M de Nemours]

Je ne conteste pas, et ce que vous dites est vrai, qu'il y a des Fouquier-Thinville et des Simon Caboche à tous les étages, plus particulièrement dans le personnel politique. Mais mon propos n'était pas à cet endroit. Il portait sur la compétitivité des salariés français.



Ce que je disais, est que les entrepreneurs sont disposés à embaucher des ingénieurs en France pour peu qu'ils manifestent un esprit d'innovation et d'engagement. Voyez, pendant que nous construisons des C3 dont personne ne veut, les allemands fabriquent des A1 qui s'arrachent. Je comprends que PSA ferme Aulnay-sous-bois, face à des salariés et des institutions qui ne pensent l'économie qu'en termes de relations du travail. L'adaptabilité des salariés français frise le néant.



Les entreprises doivent s'adapter tous les jours. En particulier, lorsqu'elles connaissent des ruptures technologiques ou industrielles. C'est le cas de Sanofi dont les brevets viennent à échéances sans nouveau blockbusters; c'est aussi le cas de PSA dont les véhicules ne répondent plus aux attentes du marché. Dans ces cas, ces entreprises doivent réduire leurs effectifs, pour se recentrer, se réorienter. C'est vital. Cela génère des coûts. En fonction de la zone du globe où vous vous situez, ces coûts diffèrent. En Chine ou en Inde cela ne coûte rien. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, cela coûte 25.000 à 40.000 euros par personne. En Europe continentale, cela coûte 100.000 euros pour des emplois industriels peu qualifiés, 150.000 à 200.000 euros pour des activités de R&D très qualifiées.



Conséquence, une entreprise internationale qui voudra acquérir une technologie nouvelle développée par deux start-ups, l'une française l'autre américaine, choisira la seconde quand bien même son coût d'acquisition serait plus élevé. Car si cette technologie échoue, les coûts d'adaptation du personnel français serons prohibitif.



Nous ne parlions donc pas de la même chose. J'espère préciser ainsi le périmètre de mon propos, qui a dû être mal formulé de ma part.



Je me plaçais comme citoyenne et non comme administrée.



Le débat est clos, puisque nous avons tous deux raison.



http://www.youtube.com/watch?v=uadICDdnlV0

[Dorothée égale]

J'ai vu différemment de vous. On applaudit souvent le parcours des gens en regardant de quel milieu ils sont issus.



Quelqu'un qui vient d'un milieu pauvre et qui réussit est envisagé souvent comme un être méritant.



Evidemment certains le sont mais certains apprennent aussi en côtoyant la misère à n'avoir plus aucun scrupule pour parvenir à leur fin. Ils veulent à tout prix de l'or et ne s'embarrassent pas de principe ou de moralité. Cet être méritant de tout à l'heure à peut-être redoublé de fourberies, manipulé et trahi ses amis à tout va et mieux que personne, ce qui l'a fait réussir. J'en ai croisé quelques-uns et unes des comme ça...



Je reste sur ma position monsieur de Nemours car la petite histoire ne raconte jamais tout quand il n'est pas possible de la deviner.



L'histoire est mazarine, quand vous saurez tout, vous n'en croirez pas vos oreilles!



Pourquoi le trône de président de l'assemblée nationale aurait-il soi-disant nécessairement dû revenir à Mme Royal et à personne d'autre qu'elle? Parce qu'elle a bien travaillé à l'école et que l'un de ses parents était peut-être dans la misère autrefois?



Qu'est-ce qu'on sait vraiment des gens qu'on nous dépeint? des règles du jeu? des masques? des concessions? des appartenances? des réseaux des uns et des autres qui font que tel est tel et unique et cité à paraître?



L'histoire ne commence pas par la fin, vous la relirez trois fois quand vous déroulez point par point la chronologie des faits de certains.



Pourquoi refuser de s'exécuter devant Mme Royal aux élections constituait-il un crime de lèse majesté et que son auteur était invité à aller siéger n'importe où, mais surtout plus sur les bancs de son groupe d'appartenance? Pourquoi y avait-il ABSOLUMENT parti à prendre devant les caméras entre la majesté et la félonerie odieuse?



J'ai vu quelqu'un à Villers-cotterêts se faire un beau manteau avec la peau d'autres, quand on lira juste "son titre" plus tard et qu'on se renseignera de sa famille, on dira assurément: "c'est quelqu'un de bien"... , mais c'est le contraire qui est la vérité.



Pareil pour notre bien aimé Maire et pour certains de ses adjoints qui ne se trouvent là ni par hasard, ni dans l'optique de faire du bénévolat. Pourtant certains ont fait une grande école et ne viennent pas de milieux aisés.



L'histoire est "Dumasque", la seule chose qui puisse réellemment liés quelques hommes ensemble, c'est un secret... Il y a mentir dans réellement.



Et Sont-ce des gens à adorer, des gens qui se sont fait tout seul, des gens que leurs qualités personnelles et leurs études ont couronnées de succès?



Ces gens entrent-ils dans le Cadre et l'objectif par concours ou circonstances?



Et est-ce le même motif qui leur octroie le droit d'écrire librement dans la gazette, ce que d'autres n'ont pas l'opportunité de faire...



Qui peut prétendre écrire ce que la caste ne veut pas qu'il écrive, si admirable soit-il?



Qui a les clefs de la trappe, qui paie le souffleur?



A propos de la chanson, dans le contexte ou je l'ai adressée, elle ne parle bien sûr pas d'amour mais du fait de courir après quelque chose sans que cela puisse servir à grand chose, parce que c'est tout à fait inutile de le faire, on vous en empêchera.



Qu'une "caste", qu'un groupe doté d'un peu de pouvoir, qu'il soit en bas ou tout en haut de l'échelle ne permette pas que quelque chose arrive et alors même avec force culture,volonté, ambition,courage, dépense de soi et investissement ,cela n'arrivera pas.



Je ne partage pas l'illusion comique de la réussite au mérite,dans ce monde-ci c'est selon moi une farce, on se fait trop souvent damé le pion d'un coup de piston influent et le sable de la chance ne tient pas dans une main sous la pluie.



Enfin "mes amitiés" n'est qu'une formule de politesse pour vous saluer, étant donné que je ne vous connais pas du tout, je ne prétend pas être en amitié avec vous évidemment et d'ailleurs pour ma part je n'ai eu aucun ami de ma vie et je ne pense pas que cela change maintenant: Montaigne s'est raccommodé avec La Boétie!



Salutations monsieur de Nemours