Le château de Villers-Cotterêts
La société historique de Villers-Cotterêts organisait samedi une réunion sur l'avenir du château.
Les participants étaient invités à faire des propositions sur une utilisation ou une affectation possible de ce château.
Il y a effectivement urgence car dans moins de 2 ans, il sera vide de tout occupant et sa ruine commencera très vraisemblablement. L'accueil du public sera, dans ces conditions, rapidement remis en cause.
Sujet difficile, resté sans réponse.
Voyons déjà les difficultés (non pour baisser les bras, mais pour les avoir en tête) :
- une surface de 22.000 m² environ, mais des pièces étroites : par exemple, la création d'une salle de conférence nécessiterait une construction neuve.
- une obligation de mettre en conformité la totalité des locaux (accessibilité à tous les handicaps; sécurité incendie)
- un aménagement qui nécessite l'accord et l'intervention de l'architecte en chef des monuments historiques
- un projet global qui doit recevoir l'aval du ministère de la Culture.
- très peu d'équipement hôtelier et de restauration à Villers.
- un coût de mise en état très supérieur au chiffre de 60 M€ entendu sur France Info.
Pour ma part, j'avais considéré que l'ordonnance de Villers-Cotterêts était sa spécificité (d'autres beaux châteaux Renaissance existent, mais sans cette belle caractéristique).
Nous avions avancé dans cette voie, mais avec plus de tranquillité d'esprit qu'aujourd'hui car la maison de retraite occupait et entretenait les lieux.
Parallèlement à la recherche d'une solution (j'en parlerai demain), nous travaillions avec la maison de retraite pour son transfert sur Villers.
Je savais que "Paris" n'avait guère d'autre solution que de maintenir la maison de retraite sur place (prix bas des terrains, personnel local, pensionnaires difficiles à intégrer dans les maisons de retraite parisiennes).
Cela me permettait de maintenir la maison de retraite dans les murs du château en l'attente d'une solution.
Le principe du départ de la maison de retraite du château et son maintien sur Villers était déjà acquis quoiqu'essaye de faire croire le maire (il a pour sa part, mis au point les modalités et le calendrier).
La seconde phase pouvait commencer : l'étude d'un projet et de son financement (en grande partie privé, il ne pourra en être autrement). Elle avait été confiée à l'EMOC (établissement public de maîtrise d'ouvrage des travaux culturels), payée par l'état.
En même temps, j'avais constitué une association avec pour membres, l'état, le conseil régional, le conseil général, l'ONF, des historiens ... Le maire en était le président de droit.
Deux projets avaient été présentés.
Depuis les élections, plus rien.
Sauf un échange proposé par le maire entre le terrain d'assise de la future nouvelle maison de retraite et la partie de château occupée par l'actuelle maison de retraite.
Pas bon pour les finances communales cela.