Rentrée française

Je reviens d'un pays où la grippe A sévit. Et pourtant, pas d'info sur les chaînes télévisées.
A tout coup, la majorité municipale va me prendre en grippe.
Mais là n'est pas le propos.
J'ai retrouvé dans ce pays l'habituelle courtoisie citoyenne de ses habitants.
On ne jette pas de papiers ailleurs que dans les poubelles, les maîtres ramassent les crottes des toutous, on ne double pas dans les queues, on s'excuse dès que l'on sent qu'on a gêné l'autre, les motards respectent les limitations de vitesse (mais roulent sans casque ce qui provoque pas mal de décès), et la voiture y est un engin de transport, pas une arme.
Les stops sont respectés; les piétons traversent sans peur (là où c'est autorisé).
Ceux qui ne respectent pas ces règles de vie en commun sont rares et remarqués (et fortement punis).
Le pays n'est pas parfait, loin s'en faut, mais quel bonheur d'avoir su préserver ces codes de bonne conduite citoyenne.

De retour à Villers, changement de décor : je me suis fait insulter par un quidam qui m'a fait remarquer que je circulais en sens interdit. J'étais sur la piste cyclable, en vélo ... et dans le sens autorisé.
En fait, il m'avait reconnu et voulait en découdre, car il a aussitôt ajouté à voix haute que j'avais volé Villers "avec le centre ville". Je me suis arrêté et lui ai bien entendu demandé ce que j'avais volé, car le mot est fort.

Après un peu de réflexion, il m'a dit : "ça vous a bien rapporté rapporté Dumas"
C'est désespérant ce type de propos. Comment peut on concevoir de telles idées ?
Rappelons que ce transfert était une décision présidentielle et que la ville a essayé de s'y opposer (Conseil d'Etat).

Puis très vite mon interlocuteur, qui au fond avait surtout envie de provoquer gratuitement ce qui lui semblait représenter une autorité, a allumé un "pétard" en me disant qu'il n'avait pas peur de le faire devant moi.

Envie d'exister par la provocation ou bêtise liée à l'ignorance ? Les deux sont vraisemblablement liés.

Petite conclusion de circonstance en cette veille de rentrée scolaire :
L'instruction est le meilleur garant de la compréhension de notre monde et de son fonctionnement.
C'est le passage obligé pour être un citoyen conscient et c'est la force des bonnes démocraties.
C'est également le ciment d'une nation.
Et cela permet aussi d'éviter des réflexions d'ignorance, et de faire que la provocation ou la violence ne soient pas les moyens d'échanges entre citoyens.