Le doute

De nombreux articles se font l'écho d'erreurs commises par le GIEC, ce collège d'experts internationaux chargés de prévoir les évolutions climatiques et d'en déterminer les causes.
Il en est de même en ce qui concerne l'OMS après qu'elle ait reconnue avoir mal appréciée les conséquences de la grippe A.
C'est très dommage que des sommités puissent à ce point se tromper, mais surtout communiquer sans prendre quelques précautions en vérifiant plutôt 2 fois qu'une leurs hypothèses. Conséquence d'une société où il faut aller vite, être le premier, faire le buzz (nouveau mot que j'ai découvert et qui doit signifier "créer l'évènement).
C'est préjudiciable, car à la suite de ces communications, les machines s'emballent. On l'a vu pour la grippe H1N1.
C'est pareil pour le climat : Hulot emboîte le pas, Grenelle, lois, etc ... le tout dans la précipitation, l'affectif, mais assez peu dans le raisonné.
Il est possible que M. Allègre n'ait finalement pas dit que des bêtises.
Il est possible que certains, dont l'INRA n'aient pas dit que des bêtises en avertissant que le bio exclusif ne permettrait pas de nourrir la population modiale, et qu'un OGM bien contrôlé peut éviter des pesticides.

A la veille d'élections, il est bon de se rappeler que l'environnement et l'écologie sont des disciplines "transversales" et qu'en confier la responsabilité à des seuls mouvements écologiques revient à n'entendre qu'une musique partielle et partiale. Parfois dogmatique.
Doit-on par exemple,comme cela est proposé par certaines formations, refuser la modernisation de la RN2 sous prétexte que l'automobile c'est fini ? Alors qu'aucune solution alternative n'existe aujourd'hui ni demain. Les investissements ferroviaires par exemple sont coûteux et longs à mettre en place. Mieux vaut peut-être, en attendant, travailler sur des véhicules propres et des routes où la fluidité permet de "rationaliser" la consommation (et accessoirement d'éviter des accidents).
Mieux vaut consommer local. Etc ...

Cela veut dire qu'il faut être intelligent en évitant le gaspillage d'énergies et de matières premières. Mais point n'est besoin pour cela d'être ingénieur en écologie (je vous jure que j'ai lu cela il y a quelque temps je ne sais plus où; mais il est vrai que le titre d'ingénieur n'est pas protégé ...), il faut simplement être citoyen.
Et de pratiquer l'écologie comme M. Jourdain pratiquait la prose : naturellement