Depardieu

Un lecteur me fait parvenir une déclaration de Gérard Depardieu.
Je n'en ai pas vérifié l'authenticité, mais sans vouloir sombrer dans la démagogie, et en dehors de toute polémique sur l'aventure belgo-russe de l'acteur, je trouve la réflexion juste.

" Quand on vit de la naissance à la mort avec de l'argent public, comme MM. Hollande, Ayrault, Sapin et quelques millions d'autres, que l'on ne paie pas ou peu de cotisations sociales , qu'on bénéficie d'un système de retraite réservé à sa seule catégorie, d'un système de placement financier défiscalisé, et qu'on n'a jamais investi un euro dans une entreprise mais tout placé dans des résidences secondaires, on doit à minima avoir l'honnêteté de ne jamais prononcer le mot égalité, ni d'exiger des autres, fussent-ils devenus riches, plus de solidarité qu'on ne s'en impose à soi-même "

Le grave danger est que le monde de la "haute" politique, pourtant composé de gens intelligents et souvent cultivés s'éloigne peu à peu des réalités en s'exonérant des soucis quotidiens, et pire, ne cherche pas à redevenir exemplaires.
La décentralisation a irrigué cette déviance jusque dans nos collectivités territoriales, voire locales, où beaucoup essaient de s'accorder un petit avantage ou de favoriser ses amis, quand bien même ils n'ont pas la compétence.

La saga familiale du Front National étant sur ce point certainement champion toutes catégories.
Lisez le livre de Philippe Cohen et Pierre Péan "Le Pen, une histoire française" éd. Robert Laffont. Edifiant !

La conséquence est que de plus en plus d'électeurs ne savent plus vers qui se tourner car il pressentent bien le fossé entre les promesses politiques et la réalité.
Et comme les médias doivent faire dans l'immédiat, ils n'ont guère le temps d'analyser les projets, préférant commenter le combat des chefs ou le débat "show", sorte de jeu du cirque politico-théâtral.

Le risque certain est que si l'on ne se sent pas guidé dans ce qui régit notre société, et sur lequel nous n'avons pas prise personnellement, nous basculerons vers un système anarchique.
Avec le risque que la loi du plus fort ne cherche à s'imposer.
On le voit dans les réactions de plus en plus violentes en cas de fermetures d'usines.